Après une longue période d'absence due aux fêtes, je tenais à vous présenter le restaurant d'un ami situé à Hatagaya (Ligne shin keio). Ce dernier est uniquement spécialisé dans le curry japonais : Kuminsoul.

Son propriètaire, Takuya a longtemps arpenté les rues de Tokyo ainsi que les nombreux festivals de la région au volant de son camion,et, après quelques années de dur labeur, il a décidé l'année dernière d'ouvrir son propre magasin.















Initialement dédié uniquement à la vente à emporter, il s'est transformé depuis peu en restaurant, les prix sont très attractifs et le curry, dont Takuya a étudié toutes les facettes pendant plus de 15 ans y est très bon.

C'est un peu la croix et la bannière pour trouver le magasin donc je ne conseillerai qu'aux gens habitant les environs de s'y rendre, on peut y aller en 15 minutes via Nakano en bus.  















Site Internet
http://www.kuminsoul.com 

Adresse
Shibuya-ku Honcho 6-7-6 Bâtiment Yasuno rez de chaussée 
Ouvert tous les jours de 12h à 23h
                                           

Un Yakuza (ヤクザ) est un membre d’une corporation à caractère mafieux appelé communément Boryoukudan qui signifie « groupe violent » (暴力団). Le mot est en fait formé de trois caractères ya-ku-za, qui signifie, "gars du milieu", "vaurien". Le terme de Yakuza, quant à lui, est tiré du vocabulaire d'un jeu de dé, signifiant "8, 9, 3" et désignant la combinaison perdante.

Par extension, elle désigne, les perdants, les rejetés, les gens en marge de la société. Hier comme aujourd'hui, un Yakuza est d'abord un individu rejeté d'une manière ou d'une autre par la société, parce qu'il est pauvre, qu'il a un passé criminel ou qu'il n'a tout simplement pas les ressources suffisantes pour s'intégrer.

Devenir Yakuza signifie être accepté au sein d'une communauté, entouré, défendu. Ils seraient actuellement 90 000 au Japon, repartis en 2500 gangs. Au début des années 60, il y en avait près de 180 000, repartis en 5 000 gangs.

Outre certains aspects qui les feraient s’apparenter à un système de crime organisé rencontré sous d’autres latitudes, leur intégration est devenue tellement importante dans le potentiel économique du pays qu’ils en sont incontestablement des acteurs majeurs. Au-delà, culturellement, ils se sont taillé une position sociale qui fait que, même si leur attitude est fondamentalement opposée à la stricte observation de la loi par le commun des japonais, ils sont partie intégrante de l’image et de l’histoire de la nation.



Origines des Yakuzas


Certains auteurs voient l'apparition des ancêtres des Yakuzas au courant du XVème siècle. De multiples organisations de Rônins (anciens samouraïs et, de ce fait, excellents combattants) sillonnent le Japon, commettant divers méfaits sur leur passage. Ils se reconnaissent à leur tenues et à leurs coiffures originales et se déplacent toujours armés. Ce sont kabuki-mono (les "fous") qui adoptent une attitude sauvage, ouvertement criminelle et anarchique. Vers 1612, dans un mouvement de révolte, les machi-yakko , que l'on pourrait définir comme les défenseurs des opprimés, vont s'organiser et s'opposer à eux. Généralement plus faibles que les kabuki-mono , ils seront perçus comme de véritables héros et s'affirmeront d'une part, part en s'intégrant à la communauté, contrairement aux kabuki-mono qui la rejettent, et par un sens prononcé de l'honneur et de la fidélité envers leur chef, d'autre part. C'est de l'héritage de ces derniers que les yakuzas se revendiqueront.

Un certain nombre de machi-yakko vont eux-mêmes se scinder au milieu du XVIIème siècle : les bakuto , se rattacheront aux jeux de hasard (qui deviendront l'une des ressources les plus lucratives des yakuzas) et les marchands ambulants, ou tekiya , constitueront le noyau dur de ces regroupements. Leur attitude n'est pas vraiment exemplaire, ils se réunissent alors entre eux afin de protéger leurs propres intérêts. Aujourd'hui encore, on utilise les termes bakuto et tekiya pour définir les membres de la mafia, tandis que d'autres catégories sont apparues.
Au XIXème siècle

C'est en 1868 que le Japon est entré dans « l'ère Meiji », synonyme de renouveau et d’ouverture, signifiant la fin de la féodalité et le début de l'ère industrielle japonaise. Les Yakuzas prennent alors soin de tisser des liens étroits avec le gouvernement. Parallèlement à ces activités politiques, l'organisation va alors intensifier ses méthodes de recrutement. La place accordée aux jeux tend à s'affaiblir, la police renforçant sa lutte, les tekiya vont voir augmenter leurs effectifs et leurs gains grâce à des couvertures leur garantissant la légalité de leurs actions. Durant toute cette époque se développe tout un commerce clandestin autour du jeu, du sexe et du marché noir.

Au cours des années 20

La famille Yakuza se politise et se rapproche de l'extrême-droite. Il s'agit alors de prévenir toute manifestation de bienveillance envers l'Occident et, jusqu'au milieu du XXème siècle, les Yakuzas vont se spécialiser dans des actes terroristes visant généralement des hommes politiques séduits par les idéologies provenant d'Europe ou d'Amérique. Suite à l'ouverture du pays à l'Occident et à sa démocratie le statut de l'empereur va être remis en question. Les Yakuzas vont alors développer un nationalisme exacerbé qui les conduit à l'assassinat de deux premiers ministres et de deux ministres des finances, ainsi qu'à de multiples autres agressions. Jusque dans les années 30, les Yakuzas s'infiltrent dans les milieux ouvriers et dans la politique. Comme ils aident l'ultra nationalisme proche du pouvoir, le gouvernement s'alliera à eux, leur accordant en échange plus de liberté.



Après la deuxième guerre mondiale


Les années d'occupation américaine sont pour les Yakuzas une période de bienveillance de la part des autorités. On dénombre à cette époque plus de 60 bandes, acoquinées avec les partis politiques et la police, qui ferment les yeux sur leurs activités, les estimant « utiles à la communauté ».

Après la défaite du Japon, le pays est totalement ravagé. La pègre en profite pour s'accaparer le monopole du marché noir. La loi japonaise étant ce qu'elle est, les actions des Yakuzas relèvent presque de la légalité. Placés sous la haute surveillance de l'armée américaine, moins chargée de les condamner que de les observer, ils traversent une période florissante et tranquille, la police ayant perdu le droit d'être armée dans le cadre de la nouvelle constitution. Les Yakuzas étant anticommunistes (puisque ultra-nationalistes), ils seront aussi aidés par les Américains, qui libéreront même des criminels anticommunistes incarcérés. Le marché noir se développe (apparition des gurentai , "voyous", spécialisés dans ce domaine) faisant la fortune de nombreux clans. L'organisation se structure alors très fortement, se servant de la violence pour parvenir à ses fins, tout en gardant une solidarité et un « honneur » à toute épreuve : c'est que les enjeux devenant plus importants, les hostilités gagnent en ampleur.

Dans les années 50, les américains ne peuvent plus les combattre, ils deviennent plus violents que leurs prédécesseurs. L'image moderne du Yakuza se dégage alors qui s’inspire de celle du gangster américain. Les armes à feu remplacent le sabre et si certains gangs restent attachés à un certain sens de l'honneur, d'autres agissent sans état d'âme et n'épargnent pas, lors de règlements de comptes publics, les innocents pris entre les feux. Ce qui explique que la population ne les apprécie guère.

La nouvelle génération qui se développe au début des années 60 se fait plus violente mais aussi beaucoup plus importante ; le temps que les autorités réagissent, elles doivent faire face à plus de 180 000 membres divisés en plusieurs familles. La guerre des gangs, basée sur le partage du territoire, est initiée par Yoshio KODAMA, sorte d’Al CAPONE local.







Actuellement


On dénombrerait aujourd'hui environ 90 000 Yakuzas organisés en plusieurs syndicats. Au cours des années 90, la législation va leur porter de durs coups et entamer leurs relations avec les autorités : la loi antigang de mars 1992 qui vise à tenter de faire disparaître les boryôkudan (syndicats du crime) contribue à une baisse de leurs effectifs. Mais ils sont toujours là, camouflés derrière diverses sociétés-écran à façade légale (snacks, cabarets, ...). et surtout mieux organisés.

Depuis les années 90, les relations des Yakuzas avec les autorités se sont largement effondrées. Une section antigang a été créée pour lutter contre eux mais ils se justifient en arguant de leur capacité à réguler la criminalité basse en raison du contrôle qu’ils exercent sur les actions des voyous. Ceci dit, ils sont responsables de la plupart des meurtres perpétrés au Japon et ne sont pas près de disparaître tant leurs domaines d'action sont vastes, tant leurs liens sont forts avec leurs soutiens (politiciens, triades, mafia sud-coréenne) par la place qu’ils occupent dans l'imaginaire national.


















On note que de 1997 (平成9年) à 2006 (平成18年), le nombre de Yakuza a plutôt tendance à stagner.

Structure et organisation













L'organisation est structurée comme une famille. En haut de la pyramide, on trouve le "père" (oyabun), chef du clan, qui a une autorité totale sur ses subordonnés (kobun) ou enfant (wakashu). L'oyabun est assisté d'un lieutenant, le wakagashira, son bras droit, et d'un autre, le shatei-gashira (de même rang que le 1er mais avec moins d'autorité). Au milieu on trouve les "frères" (kyôdai) et tout en bas les "petits frères" (shatei). Les familles les plus importantes à l'heure actuelle sont le Yamaguchi-gumi ( Kobé, 750 clans et a peu près 20 000 membres), l'Inagawa-kai ( Tokyo, 313 clans et 6 700 membres) et le Sumyoshi-gumi ( Tokyo et côte est, 177 clans et 7 000 membres)












On remarque que de 1990 (平成2年) à 2006 (平成18年), la famille Yamaguchi (山口組) a pris une place considérable dans la hiérarchie des Yakuza (cela s’explique principalement par sa migration de Kobe vers Tokyo), il est également intéressant de souligner que les grandes familles ont pris le pouvoir et poussé les petits groupes(その他) vers la sortie

Valeurs


À l'instar des samurai qui suivaient le Bushidô (la voie du guerrier), les Yakuzas suivent leur propre ligne de conduite : le Ninkyôdô 任侠道 (la voie chevaleresque). en voici les principales règles :

1. Tu n'offenseras pas les bons citoyens.

2. Tu ne prendras pas la femme du voisin

3. Tu ne voleras pas l'organisation

4. Tu ne te drogueras pas

5. Tu devras obéissance à ton supérieur

6. Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui

7. Tu ne devras parler du groupe à quiconque

8. En prison tu ne diras rien

9. Il n'est pas permis de tuer un katagi (personne ne faisant pas partie de la pègre)

On notera que la règle 9 n'est pas souvent appliquée





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les rituels


La cérémonie d'entrée dans le cercle Yakuza est très formalisée, il s'agit d'une réception dont la date est fixée par rapport au calendrier lunaire, dans une salle traditionnelle. La cérémonie est caractérisée par le silence de tous les participants. On trouve dans la salle un autel Shintoî et une table basse sur laquelle sont entreposés les cadeaux. Tous portent le kimono, et sont placés suivant un ordre établi. Le Oyabun et le Kobun s'échangent des coupes de Saké. L'oyabun proclame un discours énonçant les principes des Yakuzas, la fidélité et l'obéissance aveugle. La cérémonie se termine par le bris du silence lors d'un Omedo Gozaimasu crié en coeur.

La cérémonie de départ, ou de licenciement est plus simple. Lorsqu'un Yakusa trahit son maître, en cas de manquement aux devoirs, ou autres fautes, la demande de pardon est très douloureuse: il s'agit de s'automutiler le petit doigt et de l'offrir à l'Oyabun. On rend la coupe de Saké à son Oyabun. Et en cas de renouvellement de faute, c'est au tour des autres doigts. Rares sont ceux qui parviennent à un âge avancé sans en avoir perdu au moins un de cette manière. La plupart le conservent d'ailleurs dans une petite bouteille de formol, bien en vue dans leur demeure afin de ne jamais oublier leur disgrâce. Cette pratique est tout de même de moins en moins utilisée, par souci de discrétion face aux autorités. Ce signe devient trop visible lorsqu'on envisage de se ranger. Ainsi, depuis dix ans, les Yakusas en disgrâce ont souvent recours à la chirurgie réparatrice et aux prothèses d'auriculaire.



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La pratique du yubitsume (doigt coupé) remonte au temps des samouraïs. Lorsqu’un guerrier décapitait par erreur un allié sur le champ de bataille, il était condamné à se couper un doigt… Cette auto-sanction s’exécute selon un rituel appelé otoshi-mae – un mot passé dans le langage courant japonais pour présenter ses excuses !


Le tatouage est également un rituel important au sein des Yakuzas, qui en sont presque tous recouverts. Cette pratique est originaire des Bakuto, dont les membres se tatouaient un cercle noir autour du bras à chaque crime commis. Aujourd'hui, il s'agit plus d'une volonté de différenciation. Se tatouer l'intégralité du corps est également considéré comme une preuve de courage (une centaine d'heures de travail, et de douleur, est au moins nécessaire) et de fidélité, vu l'indélébilité du procédé et l’exclusivité des dessins qui sont leur seul apanage.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les activités
 
Multipliant les sociétés-écran pour investir en Bourse ou dans l’immobilier, certaines familles de yakuzas sont aujourd’hui à la tête de la plus importante capitalisation boursière du Japon, alimentée par les dizaines de milliards tirés de leurs activités illicites (casinos clandestins, trafic de drogue, extorsions de fonds et cyber-criminalité). Les yakusas ont également investi dans des secteurs étonnamment différents comme l’éducation (l’accès aux établissements scolaires les plus réputés se fait par le biais de centres de tests préparatoires appelés juku) et le monde du spectacle (agences de célébrités…). Mais comme la crise économique a également frappé de plein fouet la Bourse de Tokyo, certains yakuzas « à col blanc » se sont récemment retrouvés… ruinés.
 
















C’est ainsi que des mafieux désargentés ont récemment fait appel aux sarakins. Ces yakuzas d’un genre particulier contrôlent des sociétés de crédit : ils accordent des prêts sans garantie à quiconque vient les trouver. L’endetté a toutefois intérêt à rembourser dans les délais les sommes empruntées. Lorsqu’il s’agit de récupérer l’argent prêté, un sarakin est prêt à tout ! Parfois, l’endetté est obligé de contracter une assurance-vie au bénéfice du yakuza, qui s’empresse de le tuer pour empocher la prime…



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Conclusion
 
Après ce bref survol du système yakuza, il est démontré, dans ce domaine particulier s’il en est, que le poids de son histoire pèse lourdement dans la société japonaise. A l’image d’autres corps, ceux-là officiellement constitués, les yakuzas ont leurs rites et leurs règles fondés sur le respect de valeurs héritées de codes de conduite, mais essentiellement dirigés vers le recherche du profit. A ce titre, ils sont reconnus comme « une société secrète à but lucratif ».


Pour ceux qui m’ont côtoyé au Japon, ils connaissent mon degré d’intégration dans le mode de vie japonais.

Ayant vécu dans plusieurs pays à l’étranger, il est vrai que j’ai été souvent plus intéressé par le contact avec la population locale, l’apprentissage des us et coutumes locales que par la fréquentation des français. Mon niveau de maîtrise de la langue et ma connaissance du pays attestent de ce souci.

J’ai quand même au fil du temps, eu de nombreux contacts avec les expatriés tokyoïtes aussi bien dans le cadre du travail que dans le privé et je dois avouer que la peur de perdre la capacité à m’exprimer dans ma langue maternelle m’a poussé parfois à créer certains liens.

Globalement, j’ai été très déçu de la mentalité des français à Tokyo qui, comme le confirme une récente étude sur le comportement du français à l’étranger qui fait de lui un mauvais élève, se montraient hautains, pingres et superficiels, généralement hermétiques à la richesse culturelle ambiante.

Hautains dans le sens où beaucoup (même s’ils n’ont pas d’emploi mirobolant) pensent que l’unique fait d’être français leur donne une certaine dimension sociale et qu’ils dédaignent être courtois.

Pingres, parce que beaucoup ne dépensent que très peu d’argent même s’ils en gagnent beaucoup, argotant au yen près sur des montants de courses ou de consommations.

Superficiels, dans le sens où ils assènent des vérités sur des sujets qu’ils ignorent, et limitent leurs centres d’intérêt aux filles, bouffes et sorties. Les problèmes politiques, le droit, la coutume leur sont impénétrables, de même que les richesses de la vie sociale.

Ce qui est étrange c’est que les français les plus intéressants étaient ceux qui venaient au Japon en touristes parce que leur soif de découverte les rendait plus aptes à échanger des idées. J’ai d’ailleurs depuis mon retour au pays plus de contacts avec ces derniers qu’avec les français du Japon, ce qui n’est pas un hasard…

Ce constat est plutôt affligeant mais par forcément surprenant car il me rappelle ceux de nos compatriotes qui, en Afrique, venaient exclusivement « fabriquer du franc CFA ».

Pour ceux qui sont casaniers ou qui veulent rester entre compatriotes, les nombreuses associations et clubs français seront une bonne solution, pour ceux par contre qui veulent profiter au maximum de leur expérience, je leur conseille vivement d’éviter les contacts avec les français expatriés qui sont très peu constructifs.




Pendant 10 jours, pour cause de vacances, le blog sera en "stand by"
Merci de votre compréhension



Il existe des endroits qui , en apparence, ne paient pas de mine  mais qui ,lorsque on y pénètre s'avérent être trés sympathiques. Mikorin (ミコリン)  fait partie de ceux ci. Plus que le bar en lui même (trés petit puisqu'il ne compte que 9 places assises), c'est vraiment le tonus de la propriétaire qui rend Mikorin si unique. Francophone et passionnée d'art, elle anime les conversations comme personne. La clientèle est constituée de personnes du monde de l'art, de la musique et du sport et de quelques français, en quête de convivialité.















Des expostions régulières viennent décorer les murs du bar. Le menu, rachitique, convient tout à fait à l'ambiance "simplette" du bar, rien n'est cher, pas de fioriture superflue.

Adresse
Musashino shi Kichijouji Honcho 1-25-21

Horaire
19:00~0:00 (en réalité18h-03h)


Fermé le jeudi


Le cannabis appelé communément au Japon Taima (大麻), Asa(アサ) ou encore Happa (ハッパ) connaît une hausse du trafic et de la consommation du produit en tant que drogue malgré une législation très sévère. Comme dans tous les pays, il existe bien sûr un marché parallèle mais la tendance montre que les japonais n'hésitent plus à le cultiver.

Histoire


La culture du cannabis a été supprimée et interdite par les forces d’occupation américaines au Japon après la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, la plupart des Japonais ne réalisent pas que la marijuana et le cannabis sont issus de la même plante et qu’elle fait partie du patrimoine national au même titre que le riz. Herbe sacrée dans la religion Shintô, elle était utilisée et glorifiée par les anciens poètes Zen et par les moines bouddhistes.

A la mort de Hiro-Hito en 1989, on a célébré le couronnement de son héritier avec un faste très particulier du fait que l’empereur est considéré comme un descendant direct des dieux qui agit comme une sorte de grand prêtre dans la croyance Shintô. Dans cette religion, le cannabis est considéré comme le symbole de la pureté.



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Changement de mentalités ?

Désormais, le cannabis fait un come-back remarqué dans la société japonaise : alors que nombre de jeunes Japonais ont appris à apprécier la marijuana lors de leurs voyages à l’étranger et dans un contexte où les agriculteurs et les universités font des recherches et des expériences sur ses applications et ses multiples utilisations, le public voit de plus en plus sa prohibition comme une influence américaine néfaste.

Législation




 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La réglementation japonaise en matière de consommation et de trafic de stupéfiants est très stricte et appliquée de manière draconienne. Une personne, même mineure, trouvée en possession de drogue (de quelque nature ou quantité que ce soit) est systématiquement arrêtée et présentée dans les 72 heures à un magistrat qui décide le placement en garde-à-vue pour une durée de 10 jours reconductible pour 10 jours supplémentaires.

A l’issue de la celle-ci, le juge décide soit de classer l’affaire et de relâcher la personne, avec paiement souvent d’une forte amende, soit de la mettre en examen, avec écrou dans une maison d’arrêt dans l’attente du jugement qui intervient généralement dans un délai minimum de deux mois. La personne condamnée est transférée dans une prison et soumise pendant toute la durée de sa peine à des règles disciplinaires extrêmement sévères.
Même de très faibles quantités de cannabis peuvent être à l’origine d’une condamnation et les peines prononcées sont généralement très lourdes : plusieurs mois de détention pour quelques grammes de cannabis, plusieurs années pour des quantités plus importantes, assortis de très fortes amendes.






 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans la réalité

Durant le premier semestre 2009, les statistiques en matière de consommation font apparaître une augmentation de près de 21% par rapport à la même période de référence en 2008. La police a saisi environ 260 kg de cannabis (Ce chiffre paraît très faible mais nous sommes dans un pays où la loi est généralement appliquée et respectée), et les arrestations traduisent que la consommation connaît une croissance importante (cf carte ci-dessous).



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
De plus en plus de particuliers en viennent à cultivent eux-mêmes le chanvre, souvent avec pour unique intention de pourvoir à leur consommation personnelle. Evidemment, c'est aussi une manière de faire des économies sur ce produit illicite dont le prix de vente est le plus cher au monde (cf graphique ci-dessous)
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Paradoxalement, il existe d’ailleurs de nombreuses boutiques où l’on peut acheter du matériel pour la culture « en chambre » du cannabis (le climat nippon ne se prêtant pas forcément à cette dernière) ; ces derniers ont pignons sur rue, on les trouve même dans les quartiers de Shibuya ou encore Shinjuku.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Corollairement, et depuis 2007, on assiste à des manifestations plus fréquentes en faveur de la légalisation du cannabis. Ce phénomène, qui semble marginal, traduit cependant une évolution des mentalités.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Conclusion
 
Même si par rapport à l’Europe, la consommation et le trafic de cannabis peuvent paraître dérisoires, on peut noter depuis quelques années une certaine démocratisation de la « fumette » au Japon. Les nombreuses arrestations de « people » (le tennisman Joji Miyao, le sumotori Shinichi Suzukawa)ces deux dernières années indiquent elles aussi que les habitudes de consommation tendent à moins se cacher.

Malgré le fait que la politique pénale puisse encore conduire à des poursuites lourdes, de plus en plus de japonais n’hésitent pas à se mettre hors la loi.

L’augmentation de la consommation du cannabis traduit à mon sens autant l’influence des cultures occidentales qu’un désir des japonais de montrer une certaine rébellion vis-à-vis de la contrainte de leur mode de vie et de leur société.




Même si je ne suis pas un féru de livres, il m'arrive dans des moments d'égarements, d ' ouvrir, ces deniers temps, quelques ouvrages. Tokyo de Mo Hayder se révele une bonne surprise, d'un genre polaristique dont je ne soupçonnais pas l'existence , mélange d'histoire et de suspense.

Synopsis

La protagoniste, la jeune Grey quitte son pays natal l'Angleterre et débarque à Tokyo,  obsédée par le désir de retrouver un vieux film témoin des atrocités commises à Nankin par les Japonais en 1937.

Elle a commencé ses recherches 9 ans, 7 mois et 19 jours auparavant, autant dire qu'elle n'est pas prête à lâcher le morceau.  Dans cette ville inconnue et codifiée qu'est Tokyo, elle va rencontrer le professeur sociologue Shi Chongming qui semble détenir ce fameux film.

Alors, engagée comme hôtesse dans un club de luxe (Kyabakura), elle va peu à peu plonger dans le milieu des hommes d'affaires, des yakusas (mafieux japonais), des femmes mystérieuses, elle sera fascinée par la beauté de Jason qui la tourmente. Bientôt, elle n'a plus le choix : elle ne pourra voir le film que si elle s'empare du nébuleux elixir qui procure au terriblement puissant Fuyuki sa longévité. Que contient cette mystérieuse potion ? Quel est le lien qui relie le vieillard Fuyuki, le professeur Shi Chongming, et les évènements chinois de 1937 ?


Mon avis

Mo Hayder a réussi à écrire un thriller terrifiant un poil morbide avec un raffinement particulier. Un contraste total entre la finesse des descriptions des saisons, des paysages, du jardin, des intérieurs, et la froideur de certains personnages, leur extrême cruauté, l'acte horrible et inhumain. Je ne lis pas souvent de polar, celui-ci m'a beaucoup plu, m'a glacé le sang et les derniers chapitres m'ont précipité dans l'horreur sans que ça soit indigeste. De plus, Grey est un personnage attachant, solitaire et torturé, dont on découvre peu à peu les motivations secrètes, les blessures et les douleurs du passé, l'intelligence et la sensibilité. Les chapitres alternent entre l'époque actuelle de Grey et ses périgrinations Tokyoïtes, et la prise de Nankin par les Japonais en 1937 racontée au fil des jours jusqu'au drame final. Et Mo Hayder a en plus le mérite de parler de cette tragique période de l'histoire que fut l'expansion guerrière nippone en Chine.


Punta Punto est un petit bar aux forts accents colombiens situé à Ebisu (ligne JR Yamanote et Métro Hibiya). Bien que le quartier regorge de restaurants et de bars de qualité, la particularité de Punta Punto est que toutes les boissons sont à 500 yens (3,50 euros) , chose rare pour être soulignée.


Le patron, Akira, métisse japonais/colombien propose outre des plats sud américains (eux aussi à 500 yens), de nombreux produits locaux (sacs, bougies, vêtements). La clientèle est constituée d'habitués, jeunes et dynamiques dont notamment beaucoup de musiciens et d'ingénieurs du son, rien de mieux pour parfaire sa culture musicale japonaise.















Adresse
〒150-0022
Shibuya ku Ebisu minami 2-13-14 Chayazaka Bâtiment TK 1er étage

Site Internet
http://www.corriente.biz/


Lors de mon premier voyage à Tokyo, je fus surpris de rencontrer un burkinabé en me promenant dans Harajuku. Cette rencontre (qui me rappelle quelques années passées en Afrique) me donna l’envie d’en savoir un peu plus sur la communauté africaine implantée au Japon. Comment les africains arrivent-ils au Japon, par quelles filières ? Quels genres d’emplois occupent-ils ?

Ayant au fil des années noué des liens avec de nombreux nigérians, ghanéens, guinéens, je pense être en mesure de donner un avis sur la spécificité de cette population.

En théorie

D’après les chiffres officiels, les africains représentent la plus faible population d’étrangers à Tokyo; ils ne sont en effet que quelques milliers (officiellement 3000 sont enregistrés aux bureau de l’immigration) mais en estimant les clandestins, on peut penser qu’ils seraient environ 20 000.

La population est composée majoritairement d’hommes, relativement jeunes. Les deux nations les plus représentées sont le Ghana et le Nigeria (il y a en effet très peu d’africains francophones). La plupart des africains travailleraient dans l’enseignement, le négoce de vêtements, les entreprises d’importation ou encore la restauration.
















En pratique

Il ne semble pas y avoir de filières clandestines très structurées car les services d’immigrations japonais sont très stricts. La majorité des africains officiellement recensés sont pourvus de visas obtenus dans leur pays d’origine qu’ils « valident » en se mariant avec des japonaises pour les transformer en visas permanents.

Si l’on se promène dans Shibuya, Shinjuku ou encore Kichijoji, il n’est pas rare de rencontrer ces immigrés dans les magasins de vêtements. Dans le domaine de l’enseignement il n’y en a que peu car l’anglais ghanéen et nigérian n’étant pas un anglais standard, il n’est pas enseigné dans les écoles de langues, pourtant si nombreuses dans la ville.

La vérité est que la majorité des africains vivent d’activités illégales, souvent non déclarées et en rapport avec la mafia nigériane, qui contrôle (en échange de paiements réguliers à la mafia japonaise), l’industrie du monde de la nuit et celle du trafic de drogues dures dans certaines artères de la ville. On les rencontre fréquemment dans le quartier de Roppongi où ils rabattent les clients au profit des établissements de nuit, night clubs et strip shows notamment.












L’image de l’africain à Tokyo

Si la plupart des africains s’adonnent à de telles activités, c’est par manque d’autre choix car il faut avouer que l’image du « noir » au Japon reste très négative.

Bien que dans leur grand ensemble, ils maîtrisent la langue et soient assez bien intégrés au mode de vie nippon, ils sont exclus du monde du travail par les sociétés japonaises qui n’emploient pas d’africains, par crainte de travailler avec un étranger mais surtout parce que le japonais considèrent même aujourd’hui l’africain comme un être primaire et dépourvu de toute éducation. Pour un nombre important de nippons, un africain sent mauvais, est inculte, mal éduqué voire dangereux, d’où une la difficulté pour eux de trouver une emploi stable, « honnête ».















On dit souvent qu’on est le fruit de son environnement. L’africain à Tokyo ne possède pas hélas, les mêmes atouts que les autres communautés étrangères pour pouvoir s’intégrer ou en tout cas, améliorer son image. On peut mettre en cause l’ignorance et l’absence de volonté (voire de racisme) des japonais à essayer de mieux connaître ces peuples. Dommage car les différences font la force d’un peuple.


“Est-ce que vous buvez?” est une entrée en matière de toute forme de socialisation courtoise. Que ce soit avec vos ami(e)s, vos collègues, vos beaux-parents, l’alcool joue un rôle prépondérant dans vos relations de la vie de tous les jours.
La relation des Japonais à l’alcool est diamétralement opposée à celle des Français. Sa signification et son mode de consommation n’ont pas le même sens, le même objectif, ou encore la même valeur car il fait partie intégrante, historiquement parlant des mœurs japonais.

Partir sur une étude anthropologique concernant le sujet serait prétentieux de ma part donc j’ai décidé d’énumérer et de mettre en relief par des exemples ces différences.
















Boire en groupe (toujours)

飲み会

Le nomikai (Japonais: 飲み会) est le phénomène qui consiste à avoir une réunion pour boire. Nomikai vient du verbe nomu (飲む) qui signifie "boire" et kai qui signifie "rencontrer/se rencontrer". Ce qui littéralement signifie "se rencontrer pour boire". Les nomikai sont une partie de la culture et nombreux sont les endroits qui s’y prêtent, des écoles au boîtes de nuit. Ils se Ces réunions se tiennent souvent dans les restaurants ou izakaya, chacun étant assis autour d’une grande table ou occupant des boxes séparés.

Bien que ça ne soit pas expressément obligatoire, il est admis que les employés participent à divers nomikai, du fait que les nomikai sont considérés comme le prolongement d’un aspect social du travail. De telles manifestations se focalisent sur les liens entre les collègues d’un même groupe, et ne sont pas liés à des évènements privés ou liés au travail.

La présence n'implique pas nécessairement qu'une personne boive n'importe quel alcool et les participants payent généralement un forfait pour le repas, les boissons et le lieu quelque soit la quantité consommée. L'argent en surplus est mis de côté pour organiser le prochain nomikai.



















Le nijikai (Japonais : 二次会) est la fête qui se tient après le nomikai. Après que le nomikai se termine, les participants se scindent parfois en petits groupes et se déplacent en divers débits de boissons. Comme il n'est pas obligatoire pour tous les participants de continuer par un nijikai, ne s’y regroupent que des personnes désireuses de prolonger la soirée entre elles. Cette démarche consitue une sorte d’ »after ». Le fait de boire après le nijikai s'appelle sanjikai (三次会) et peut être considéré comme l’after de l’after ».

Il est absolument normal et ça ne pose pas de problème d'être complètement ivre durant les nomikai. De la même façon, les choses qui auront été dites ou faites durant ces circonstances ne sont pas prises sérieusement, sont pardonnées, ou sont ignorées lors du retour au lieu de travail. Par conséquent, il y a parfois des démonstrations franches et émotionnelles entre collègues, qui affranchissent les barrières sociales ou hiérarchiques, ce qui n'aurait jamais lieu dans un contexte professionnel et sur le lieu de travail. Le phénomène est appelé bureikô (無礼講) en japonais.
















コンパ

Konpa (コンパ) désigne un type d'évènement organisé par les étudiants dans un établissement traditionnel habituel appelé Izakaya, qui consite à se réunir et à boire. Le konpa est différent du traditionnel nomikai puisqu'il est nettement plus décontracté. Il est pensé que le mot serait à l'origine issu du mot allemand "kompanie", anglais "company" ou français "compagnie", bien que les racines véritables du mot soient inconnues. Ces rencontres ont pour but de développer l'amitié ou approfondir les relations avec les membres du même groupe ou avec le sexe opposé

















a) Konpa de bienvenue pour une nouvelle recrue (en japonais: Shinnyuusei Kangei Konpa (新入生歓迎コンパ) ou abbrégé Shinkan Konpa (新歓コンパ)

Lorsqu'un nouvel étudiant rentre dans une organisation étudiante, un club, une équipe de sport, et/ou un dortoir, il est habituel qu'une fête ait lieu pour intégrer la nouvelle recrue, et la présenter au groupe. Un konpa de bienvenue est donc organisé à son intention, où on lui sert des boissons gratuitement. C'est une opportunité pour la nouvelle recrue de rencontrer les membres de l'organisation dans un environnement socialement protégé et sans risque. Le coût des boissons consommées par les nouvelles recrues est divisé équitablement entre les membres présents ou est réglé par les fonds de l'organisation ou les anciens élèves. Comme beaucoup de nouvelles recrues n'ont pas beaucoup d'expérience dans la consommation d'alcool, le shinkan konpa est l'initiation à la culture japonaise de la boisson et leur premier nomikai. Il est d’usage d’y tester la capacité d’absorption de la nouvelle recrue en l'encourageant à boire énormément ou en lui faisant vider son verre cul-sec (ikki).

b) Konpa de séminaire (en japonais: Zemi Konpa (ゼミコンパ)

Les japonais qui suivent durant deux ans un séminaire ou zemi , vont souvent ensemble avec leurs professeurs boire un verre après des cours de fin de cycle. Il est commun pour le professeur de régler l'addition entière ou au moins une grande part de celle-ci. Des anciens élèves du zemi participent et proposent des conseils de recherche d'emploi. Un "konpa de thèse de fin d'étude" (Sotsugyou Ronbun Uchiage Konpa, abrégé: Sotsuron Uchiage Konpa) est aussi tenu par les étudiants après qu'ils aient fini de présenter leur thèse.

c) Konpa d'adieu

En japonais: Oidashi Konpa (追い出しコンパ?) ou abrévié Oikon (追いコン)
Avant que les étudiants en fin d’études passent leurs examens, le groupe auquel ils sont affiliés sur le campus (habituellement des zemi ou des clubs divers) organisent souvent un konpa d'adieu à leur profit. Dans ce cas, les intéressés ne règlent pas l'addition.

d) Konpa collectif

En japonais: Goudou Konpa (合同コンパ) ou abbrévié Gôkon (合コン)
Gôkon est une fête pour ceux qui cherchent à établir une relation avec le sexe opposé, et est similiaire à la pratique occidentale de "blind dating" (rendez-vous aveugle). La composition habituelle est de 4 garçons et 4 filles, ou 3 garçons et 3 filles, bien qu'il y ait occasionnellement des gôkon plus importants organisés avec 20 personnes de chaque sexe. Il y a habituellement un homme qui organise cela avec ses amis, et une fille qui ramène ses amies. Il est habituel pour des étudiants d'une école d'avoir un gôkon avec les étudiants d'une autre université.

e) Konpa pour le sexe

En japonais: Yarikon (ヤリコン)
Il y a des cas où les deux parties organisent un konpa en espérant s'engager dans des relations sexuelles à la fin du konpa, soit à la maison, au dortoir ou dans un love hotel (hôtel de charme). Dans le cas où les participants souhaitent une relation sexuelle plutôt qu'une relation sérieuse, les konpa s'appelle un yarikon. Ce mot est dérivé de l'argot japonais "yaru" qui signifie "avoir du sexe", et de kon pour konpa.
















4. Jeux à boire

Pour garder le konpa attrayant ou pour augmenter la consommation collective d'alcool, il est habituel pour les participants de se livrer à des jeux à boire. Bien que la plupart des jeux soient simples, ils deviennent de plus en plus compliqués au fur et à mesure que les participants deviennent de plus en plus saoûls. Les jeux les plus connus sont :

a) Le jeux de la ligne de Yamanote

En japonais: Yamanote-sen Geemu (山手線ゲーム)
Ce jeu commence avec les participants qui se mettent à marcher en cercle en nommant toutes les stations de la ligne Yamanote. Même si une catégorie différente est nommée le jeu est toujours appelé Yamanote-sen Geemu. Chaque participant doit répondre dans un rythme en tapant dans les mains, et doit boire s'il ne peut pas donner de réponse ou s'il donne une réponse dans la mauvaise catégorie.

b) Le Jeu où il ne faut pas rire

En japonais: Waraccha Ikenai Geemu (笑っちゃいけないゲーム)
Le jeux où il ne faut pas rire est très similaire au Yamanote-sen Geemu, mais les participants sont autorisés à répéter la même réponse qu'un autre participant. Le but du jeu est de faire rire quelqu'un du groupe. Celui qui rit doit boire.

c) Pin-Pon-Pan

En japonais: Pin Pon Pan (ピンポンパン)
En suivant le sens des aiguilles d'une montre, le premier participant dit "pin", le second "pon" et le troisième "pan" en désignant quelqu'un d'autre dans le groupe. Celui qui est désigné doit dire "pin" et on recommence dans le sens des aiguilles d'une montre. Celui qui fait une erreur doit boire.

d) Jeu de Pocky

Pocky est la marque japonaise à l'origine des Mikado de Lu
En japonais: Pokkii Geemu (ポッキーゲーム)
C'est un jeu à deux, mais plusieurs personnes peuvent participer en même temps par binôme. La seule chose dont on a besoin est d'une boite de Pocky (de longues baguettes de biscuit enrobées de chocolat au bout). Chacun des deux participants doit grignoter le même pocky en partant de l’une de ses extrêmités. La première personne dont la bouche se désolidarise du Pocky a perdu. Si les joueurs finissent par s’embrasser sur les lèvres, c'est un match nul. Ce jeu est très populaire durant les gôkon.

e) Le jeu du roi

En japonais: Ousama Geemu (王様ゲーム)
Tous les participants doivent tirer au sort une feuille de papier, sur une desquelles est indiqué le mot "roi". Similaire au jeu "action ou vérité", celui qui tire le papier "roi" devient le roi et doit donner des ordres à n'importe quel membre du groupe que ce dernier doit exécuter. Une fois que l'ordre a été accompli, les papiers sont mélangés et un nouveau roi est désigné.

Problèmes dus à l’alcool

Chez les jeunes, la consommation d'alcool à un âge de plus en plus précoce et l'habitude de boire jusqu’à l’ivresse sont particulièrement alarmantes. Presque 10 % des jeunes entrent dans la catégorie des buveurs à problème. Au Japon, boire jusqu'à l'ivresse est pratique courante.

Actuellement, le principal problème de santé publique à Tokyo est la consommation croissante d'alcool. Le coût social de l'alcoolisme au Japon s'élève à environ 6 600 milliards de yens, ce qui représente 2 % du PNB. Aussi la boisson ne se contente-t-elle pas d'entraîner des problèmes de santé, mais constitue un lourd fardeau pour la société tout entière.

L'alcoolisme au féminin a connu également une forte progression au cours des vingt dernières années. Selon une enquête réalisée au cours de la période 1967-1987, le nombre de femmes s'adonnant à la boisson s'est multiplié par deux ou trois, et ce dans toutes les classes d'âges.
















Conclusion

Malgré les problèmes moraux et de santé publique qu’il soulève, l’alcool apparaît comme un exutoire quand ce n’est pas un désinhibiteur dans le cadre duquel s’équilibrent des relations sociales qui au naturel ne s’exprimeraient pas aussi spontanément. Toutes les fêtes et célébrations sont prétextes pour se réunir et boire, Hanabi, Hanami, Matsuri, Fête de la musique…et contribuent à permettre aux japonais d’extérioriser, d’évacuer le stress quotidien, de sortir de la routine.

Les autorités japonaises, pour pallier la recrudescence des accidents de circulation dus à l’alcool mais aussi pour endiguer le phénomène « d’alcoolisation » chez les jeunes, mènent depuis quelques années de nombreuses campagnes citoyennes.

Pourtant, la consommation d’alcool au Japon ne devrait pas connaître de changements, cette dernière est bien, trop ancrée dans les moeurs.
« à consommer avec modération » n’est bel et bien pas à l’ordre du jour.


南国(Aman) est un petit restaurant situé à Nakano (lignes JR chuo et Métro Tozai) spécialisé dans la nourriture Okinawaienne (Ile du sud du Japon). Pas cher, bon rapport qualité prix et convivial, le plus dur est certainement de le débuquer. En effet, il se trouve dans une rue minuscule et il faut bien connaitreNakano si on veut le trouver sans tourner en rond et revenir 10 fois sur ses pas.


Le curry vert (pas forcément un plat local) est à tomber à genoux. Pour le reste de la carte, c'est du classique : Okinawa Soba, Gōya Chanpuru, taco rice et Umi-budō. L'autre atout de ce restaurant est sa séléction de Awamori (sake d'Okinawa):plus de 20 types différents!




















Adresse
Nakano-ku Nakano 5-47-5

Ouvert de 18h à 2h
Fermé le lundi
Comme dans la plupart des pays d’Asie, le rôle de la femme aussi bien dans la société que dans les mœurs se révèle être très différent du modèle européen. Au Japon, s’il existe une égalité légale entre la femme et l'homme, la réalité est toute autre.


La femme dans la société

Un sondage datant de 1998, démontrait que la moitié de la population interrogée, pensait que la femme ne disposait pas des mêmes droits que l'homme. Et cela s'avère exact dans presque tous les domaines de la vie sociale.




En effet, entre la fin de ses études et la date de son mariage, la jeune femme exerce un rôle de figurant; elle sert le thé à son patron et à ses clients et ce, quel que soit le diplôme qu’elle détient. Avec un salaire généralement de 30% à 50% inférieur à celui des hommes, elle est incitée vivement par son entreprise à quitter son poste pour se consacrer à la vie familiale.




















Et bien qu'elles constituent près de 40% de la population active, elles restent cantonnées dans des tâches subalternes. Des métiers comme le journalisme d'agence de presse leur sont interdits, ou plutôt c'est l'accès au concours de recrutement qui leur est proscrit.

Pour mener à bien une carrière, elles doivent s'imposer dans une société dirigée par et pensée pour les hommes. Pour prouver leur engagement au travail, elles doivent renoncer à faire des enfants. Ce n’est que lorsque les enfants sont en âge de se débrouiller seuls, que les mères de 40 ans peuvent prétendre à trouver un emploi précaire.

La femme à la maison

En ce qui concerne la femme au foyer, elle assume toute la responsabilité de sa maison: elle s'occupe de la gestion du foyer et de l'éducation des enfants. Ce rôle de chef de famille élimine les frustrations qu'une femme peut avoir dans la société. C'est sans doute pour ces raisons que le féminisme nippon n'a jamais été actif comme dans les pays Occidentaux.



















La tradition japonaise veut que la femme soit sous la tutelle du père pendant l'enfance, du mari durant son mariage et de ses fils après son veuvage. Difficile dés lors de se faire une place dans une société machiste.

Un proverbe japonais dit " une femme et un tatami sont mieux neufs." Il est admit que lorsque l’épouse vieillit, l’homme peut une aventure, généralement dans des hôtels ad-hoc (love hôtels). Par ailleurs, les hommes ne sortent jamais avec leur femme en dehors de festivités très occasionnelles, préférant aller boire un verre entre collègues de travail.





















Depuis le début du XXème siècle, la modernisation du Japon a surtout été marquée par ce qu’on pourrait appeler une "samouraïsation" où la femme est volontiers surnommée okusan (celle qui reste en retrait ) tandis que l'homme est appelé shusin (le maître).

La femme aujourd’hui

Dans une société toujours en plein essor, un équilibre entre le masculin et le féminin est encore mal ajusté. Si de nombreuses femmes ne désirent plus reprendre leur rôle dans le foyer, elles conservent une conscience aiguë de leur spécificité et de leur différence avec les hommes et ne souhaitent pas entièrement perdre la place traditionnelle qui leur est dévolue.















Après des siècles de confucianisme exaltant la misogynie, un nouvel ordre au sein duquel l'homme et de la femme japonais devront se forger une nouvelle identité sera vraisemblablement laborieuse à voir le jour au pays du soleil levant !