Récemment, j’ai re-visionné un de mes films préférés (déjà présenté dans ce blog) : le très controversé « Kyoki no sakura » (凶気の桜) et en discutant avec un ami (lui aussi grand fan de ce film), le nom porté par le « gang » de jeunes nationalistes, protagonistes du film a retenu mon attention : NEO TOUJOU(ネオ東條).

Pour ceux qui ne connaissent pas cette œuvre, le film raconte l’histoire de 3 jeunes hommes arpentant les rues de leur quartier (Shibuya) en y faisant régner l’ordre par la terreur et la violence afin de « purifier » la ville en s’attaquant aux dealers, junkies, yakuzas, proclamant haut et fort leur appartenance à un groupe néo-nazi.











Le terme ネオ東條fait référence à un des acteurs les plus importants de la seconde guerre mondiale à savoir le général Hideki Tōjō (東條 英機)



Premier ministre de l’empereur Hiro-Hito en 1941, cumulant les fonctions de ministre de la guerre et de ministre de l’intérieur, le généra Tojo symbolise le lobby militaro-industriel qui –pendant des décennies a conduit le Japon à entrer dans une logique d’affrontement avec la plupart des pays de sa zone d’influence géographique.



Pour répondre au blocus économique américain qui étouffe le pays, il sera l’un des initiateurs de l’agression de Pearl Harbor. Détenteur d’une lourde responsabilité dans les crimes de guerre commis par l’armée japonaise durant le conflit, il sera jugé et exécuté.



Mac-Arthur lui fera endosser toute la responsabilité, en lieu et place de son souverain qu’il convenait d’épargner pour mener à bien les bouleversements générés par les nombreuses réformes imposées au pays.



Son nom, très entaché par l’ensemble de ces actes est devenu synonyme de la toute puissance de l’impérialisme militaire d’alors, désormais révolu.





















De nombreuses références lui sont dédiées dans le film comme, « 日本人なら東條英機だろうよ » (si je devais être japonais, je serai Toujou Hideki).



Les trois jeunes hommes prônent l’idéologie qui veut que le Japon retrouve par tous les moyens son lustre d’antan. Cette doctrine Hakko ichiu (八紘一宇), doctrine qui soutient que le Japon est le centre du monde et gouverné par un être divin, que le peuple japonais, protégé, est supérieur aux autres, est le fil conducteur de ce long métrage.



Le fantôme d’Hideko Youjou plane sur ce film.



Qui a dit que les films japonais manquaient de message ?


La télé japonaise se compose en très grande majorité d'émissions de variétés ; la plupart de celles-ci reposent sur un concept simple « faire rire à tout prix » et dans ce cas là finesse et délicatesse ne sont pas légion. Dans ces grilles de programmes dont le contenu est proche du néant, une émission à très rapidement attiré mon attention de part son caractère plus «évolué»: Soramimi Hour (空耳アワー) diffusée sur la chaîne 10 (Terebi Asahi).

C'est en 1992 que cette émission (à l'époque appelée あなたにも音楽を) et présentée par Hiromi Machiyama (町山広美) voit le jour, après de multiples ajustements. En 1996, l'émission est reprise en main par le (déjà) présentateur-vedette Tamori (タモリ) accompagné de son acolyte Hajime Ansai (安斎肇).















Le concept est simpliste : les auditeurs envoient par courriel des fragments de chansons puisées dans le répertoire international, dans lesquels le texte original peut s’interpréter phonétiquement comme ayant une signification en japonais. Les morceaux retenus sont présentés sous forme de vidéo.

Les gagnants de l'émission se voient attribuer un cadeau selon l’originalité de leur trouvaille, qui est soit un bandana, soit un tee-shirt ou encore mieux un blouson à l'effigie du logo de l'émission. Après 15 ans d’émission, ledit blouson n’a encore jamais été décerné.
















Le terme soramimiste (ソラミミスト) désigne les chercheurs de ces chansons.

L’émission jouit d'un succès sans commune mesure dans le PAF japonais, sa longévité en apportant la preuve. De nombreux invités viennent chaque semaine y participer. Le premier segment de l'émission (qui dure à peine une demi-heure) est réservé à des reportages sur des lieux atypiques ou à des présentations de métiers ou d'inventions plus loufoques les unes que les autres.

Une fois tous les deux ans, un émission spéciale de remise de prix (空耳アワード) a lieu.


Quitte à fragiliser ma réputation d'invétérable buveur de Shochu et d'Awamori, je dois avouer qu’il m'arrivait souvent (et non, pas dans des moments d’errance passagers) de me rendre dans des cafés et passer des après-midis à méditer (à étudier aussi ou à discuter). Dans ces cas là, je prenais souvent la ligne Odakyu, direction Shimokitazawa (下北沢)

















Shimokitazawa est un des quartiers les plus prisés de Tokyo (après Kichijoji et Naka Meguro). Connu pour ses nombreux bazars (雑貨屋) et magasins de vêtements de seconde main (古着屋), Shimokita regorge également d'un nombre incalculable de salons de café, dont Mona Records reste l’un de mes préférés.

Situé à quelques minutes de la sortie sud de la station, le café cumule les fonctions de restaurant, magasin de CD et vynils et, le soir venu, de salle de concert (qui jouit d'une très bonne réputation d'ailleurs...).Même si la moitié de la salle est dédiée à la scène, il reste tout de même une trentaine de places.















En journée, c'est reposant et calme, très bon marché ; la clientèle est relativement jeune et composée essentiellement de musiciens et de photographes. C’est aussi un bon moyen de découvrir des artistes locaux puisque leurs CD sont joués dans le café.

Adresse

Tokyo to Setagaya ku Kitazawa 2-13-5 Bâtiment Ina 2ème étage

Les grandes marques de maroquinerie françaises s'exportent très bien à l'étranger et le Japon constitue un des marchés les plus rentable pour celles-ci ; Vuitton, pour ne citer qu’elle, réalise plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires sur le territoire nippon.

Depuis quelques années, des études très sérieuses menées sur le sujet confirment que de plus en plus de japonaises utilisent non plus les sacs eux-mêmes mais les sacs cartonnés de ces marques.













Les données ci-dessus indiquent clairement que lors de l'achat des sacs, les japonais attachent une importance certaine au choix du sac d’emballage qui va non seulement être utilisé pour ramener le sac à main à la maison mais va être maintes et maintes fois utilisé dans la vie de tous les jours pour afficher un standing ou par commodité.

D'après les utilisateurs de ces sacs, les raisons sont multiples, cela permet de séparer les biens utiles (téléphone portable, portefeuille, cosmétiques) des biens "secondaires" tels que les livres, le bento (boîte contenant un petit repas) ou encore les cahiers de texte pour les étudiantes.

















L’utilisation dérivée et parallèle de ces sacs traduit surtout un désir de paraître, de faire illusion, de suggérer que l'on a de l’argent, que l'on a acheté un produit onéreux.

Des études montrent que de nombreuses personnes n’ont jamais acheté réellement de sacs de luxe mais uniquement ces sacs en papier pour le faire croire.

Culte de l'apparence, quand tu nous tiens....


Lorsqu'on lit le journal japonais, meurtres, suicides et prostitution chez les jeunes japonais sont en bonne place dans les colonnes des faits divers.

A la fin des années 90, on a assisté au Japon, à une recrudescence d'actes violents perpétrés par des mineurs, les meurtres atroces de Kobe (神戸連続児童殺傷事件) et celui d’Utsunomiya (栃木女性教師刺殺事件) avaient alerté l'opinion publique et forcé l'état à prendre des décisions draconiennes pour éradiquer ce fléau.

En effet, on a réformé la loi sur les mineurs, ceux-ci peuvent être poursuivis à partir de 14 ans (au lieu de 16 ans auparavant) et jugés comme des adultes au tribunal correctionnel. Depuis, on assiste à une baisse importante des délits,démontrant ainsi que les sanctions prévues ont eu l’effet escompté.

En 2006 (date la plus récente à disposition), 112 000 incidents se sont produits, selon le rapport annuel de l’agence nationale de police, soit une baisse de 8.8% par rapport à l’année précédente.













La délinquance chez les mineurs au Japon englobe plusieurs types de délits tels que :

- les parricides (親殺し),
- les meurtres de jeunes filles (少女の殺人事件),
- les meurtres dus aux brimades d’étudiants ( ijime/ いじめ),
- les meurtres sexuels (性犯罪),
- les agressions d’inconnus dans la rue (oyaji gari / 通り魔事件),
- les meurtres de professeurs (対教師暴力),
- les violences familiales (家庭内暴力),
- les vols à l’étalage (万引き),
- les viols (幼女 レイプ),
- les exactions en groupes (暴走族),
- les enlèvements (誘拐),
- la prostitution des jeunes filles (enjo kosai/援助交際).

La classification de ces délits souligne bien la pression d’une société extrêmement exigeante, où les repères familiaux ont volé en éclats, où l’argent est la valeur reine et où le système éducatif, très sélectif, ne tolère aucune faiblesse.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
Les origines de cette recrudescence de la violence chez les jeunes résident dans la désagrégation de la cellule familiale, la crise du système éducatif et les conséquences de la politique de croissance économique à tout prix menée après guerre. Après la seconde guerre mondiale, les Japonais ont concentré leur temps et leur énergie au travail et à l’entreprise, délaissant leur vie familiale et communautaire.

 Les dégâts provoqués dans la société sont patents : les relations humaines se sont considérablement dégradées, dans une culture dominée par l’appartenance à une communauté (à l’inverse de la société occidentale depuis longtemps individualiste) et les valeurs traditionnelles sont peu à peu tombées en désuétude. La jeunesse se retrouve aujourd’hui sans repère.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les parents (surtout le père qui représente l’autorité) prennent de moins en moins le temps de s’occuper de leurs enfants. « Les Japonais ont une maison, mais ils n’ont plus de foyer » .

Autant que l’institution familiale, le système éducatif traverse une crise profonde. Longtemps efficace, le modèle d’une école elle aussi instrumentalisée pour la croissance économique au lendemain de la guerre ne fonctionne plus correctement. « L’objectif des jeunes est d’entrer dans le meilleur lycée, pour arriver dans la meilleure université, pour intégrer la meilleure entreprise et bien gagner sa vie, devenir riche. Leur vision est très matérialiste. »

L'urbanisme  tokyoïte peut se résumer à un ensemble de maisons individuelles (généralement construites sur 2 étages) et de complexes d’appartements (マンション); c'est pourquoi la première fois que j'ai vu des appartements HLM (Danchi), surprise ou plutôt curiosité m'ont envahi.

Danchi (団地) ( littéralement “terrain groupé”) désigne un groupe d’appartements, généralement des logements municipaux, construits par les autorités publiques. La majorité du parc HLM est la propriété de conglomérats.














Généralement situés en périphérie de Tokyo, près des voies rapides et des voies de chemins de fer, ces gigantesques infrastructures peuvent accueillir jusqu'à 8000 familles.

Les premiers HLM sont apparus en 1950 à Tokyo, pour faire face à la reconstruction de la ville et pour accueillir les familles d'ouvriers et de fonctionnaires, qui ,du fait de leurs modestes  revenus ou de leurs besoins d'habiter près de la ville, trouvaient pleine satisfaction dans ce type d'habitation.














De nos jours, la majorité des habitants sont des personnes âgées, devenues propriétaires; c'est certainement la raison pour laquelle on trouve dans les cours de ces complexes, tous les magasins de première nécessité (supermarché, coiffeur, électricien...).

La vétusté des bâtiments pose depuis quelques années de gros problèmes de maintenance (notamment pour les ascenseurs et les peintures utilisés à l'époque) et des réformes concernant l'évolution prochaine du parc HLM tokyoïte sont en pourparlers.














En outre, les habitants de ces immeubles jouissent d'un statut tantôt négatif, voire péjoratif (les mots 団地族 et 団地妻sont là pour nous le rappeler), tantôt envié (ce type d'habitations même  peu prisé par les élites japonaises, l'atmosphère banlieusarde, la proximité entre les habitants font "rêver" de nombreuses personnes), sont apparus depuis quelques années de nombreux sites (à l'image des sites sur les chemins de fer/鉄道マニア), entièrement dédiés au Danchi.

En voici d'ailleurs, un, très bien documenté

http://codan.boy.jp/danchi/tokyo23/index.html














Les plus grands complexes HLM à Tokyo sont les suivants :

松原団地 (Matsubaradanchi)
Station Matsubaradanchi, ligne Tobu-Isesaki
豊島五丁目団地 (Toshima Gochome Danchi)
Station Oji-kamiya, ligne Nanboku 


高島平団地 (Takashimadaira Danchi)
Station Takashimadaira, ligne Toei Mita


南砂三丁目団地 (Minami-suna Sanchome Danchi)
Station Mizue, ligne Toei Shinjuku

L'été arrivant, les nombreuses festivités sont organisées sur les plages d'Enoshima (江ノ島) et de Kamakura (鎌倉), elles ont été pendant des années des rendez-vous incontournables, l'occasion (et surtout un petit plaisir) pour moi de prendre la célèbre et populaire ligne Enoden (江ノ電) .

Ouverte en 1902, cette ligne est très certainement a une spécificité: la ligne devient tantôt ligne de train, tantôt ligne de tramway et passe à petite vitesse dans les villes, créant une atmosphère de train de tourisme surrannée, particulièrement sympathique dans ce cadre où nature et monuments religieux s'entremêlent.

En effet, la ligne relie les villes de Fujisawa (藤沢) et de Kamakura, en longeant la baie de Sagami sur plus de la moitié du parcours. Elle dessert des lieux très touristiques tels que le Grand Bouddha de Kamakura (高徳院) et le temple de Hase-dera (長谷寺), ou encore l’île d’Enoshima (sanctuaire du XIIIe siècle). Cette ligne a donc une vocation principalement touristique, sans oublier le trafic local dans un réseau routier japonais passablement engorgé.

En outre, la ligne ne possède (sauf pour les stations de départ et d'arrivée) qu'une voie et la relative petite taille des wagons donne une impression de proximité avec aussi bien les autres voyageurs que le conducteur du train (même si la ligne ne fait que 10 kilomètres).

Vous l'aurez compris, même s'il est plus rapide de se rendre directement à Kamakura via les lignes Yokosuka (横須賀線) et Shounan Shinjuku (湘南新宿ライナー), je vous conseille fortement de vous arrêter à la station de Fujisawa et prendre cette ligne qui vous fera très certainement passer un agréable moment.


Pour ceux qui ont peu gravité autour de moi à Tokyo, le manager du restaurant Toranoko (虎の子) de Shinjuku (dont j'ai écumé les moindres recoins) , Miya (宮さん)  après une année passée à Okinawa travaille désormais dans un restaurant où je suis allé plusieurs fois situé à Kichijoji (Ligne JR chuo et Keio Inokashira): Kemuriya (けむり屋) .

Le charme de cet endroit réside principalement dans l'achalandage du restaurant. Ce dernier ressemble à un vieux magasin de jouets japonais du début du siècle et le nombre important de moulages de poissons éparpillés aux quatre coins de la salle lui donne une atmosphère singulière. Les matériaux en bois utilisés (porte, table, devanture) donnent l'impression de rentrer dans un refuge de haute montagne.

Au niveau culinaire, on ne change pas une formule qui marche, une grande variétés de poissons crus (刺身) mais aussi de poissons séchés (干物) sont à la carte, pas mal de viandes ainsi qu'une grande sélection de salades et légumes; bref, le parfait endroit pour passer un petite soirée festive mais saine à prix raisonnable.


Adresse
Musashinoshi Kichijouji 2-8-1 Sun Palace Bâtiment Minamichou
Rez de chaussée

Lorsque j'étais employé comme gérant de restaurant à Daikanyama, la dernière semaine de décembre prenait l’allure d’un véritable champ de bataille dans les cuisines, les commandes de Sechi atteignant leur sommet.

Le sechi (お節) indique un type de cuisine pour des occasions spéciales. Il est principalement cuisiné le soir du 31 décembre pour célébrer la nouvelle année. C’est la raison pour laquelle ce type de cuisine est également appelé cuisine du nouvel an (正月料理).




















Son origine est chinoise; le sechi était principalement cuisiné pour le changement des saisons ainsi que pour des célébrations tels que les festivals et les jours de remises de diplômes.

De nos jours, au Japon, le sechi est traditionnellement cuisiné à la main même si depuis quelques dizaines d'années, beaucoup de japonais décident de l'acheter dans des grands magasins ou de le commander à des restaurants traditionnels ou encore de se le faire livrer via Internet.

Les plats sont en majorité consommés froids car suivant une ancienne tradition (remontant à l’ère Heian), il est préférable d’éviter l’utilisation du feu dans les cuisines pour ne pas subir l'ire du dieu du feu (荒神).




















Le Sechi (même si sa composition diffère selon les régions) se compose d'une sélection de trois variétés d'entrées (肴三種). Dans la région de Tokyo, ces dernières sont généralement les Tatzukuri (田作り), sardines ou anchois sucrés et salés, les Kazunoko (数の子), des oeufs de hareng salés et les kuromame (黒豆), des graines de soja noires.















Les hors d’œuvre (口取り) sont de gâteaux de riz cuits (雑煮), des kouhaku kamaboko (紅白か まぼこ), des pâtes de poisson, des Datemaki (伊達巻), des omelettes faites avec des crevettes écrasées et assaisonnées de sucre, sel et shoyu, des kurikinton (栗金団), purée de patates douces aux marrons, des kobumaki (昆布巻き), du konbu roulé et de légumes secs cuits à l’eau et séchés marinés dans une sauce soja (お屠蘇).















Les plats étant généralement cuisinés quelques jours avant le 31, ceux qui sont à base de vinaigre (qui permet une conservation plus facile des aliments) sont très présents, on y trouve les namasu (鱠), poissons crus mélangés à des légumes, les Kabu (蕪) qui sont des navets de saison ainsi que les subasu (酢蓮), racine de lotus.















Les plats cuits (mais servis froid) sont essentiellement des poissons, on y trouve de la dorade, des crevettes, du homard ainsi que des anguilles.















Enfin, les sagittaires fléchées, les racines de lotus, les bardanes, les colocases et les ignames constituent les plats bouillis.

Le tout se déguste avec du Toso (屠蘇), alcool de riz mélangé à des épices

L'ensemble est compacté dans une boîte à plusieurs compartiments (箱) et à étages (段), la disposition des plats dans les étages est sujette à un ordre prédéterminé. Le sechi est empiléedans des boîtes à trois ou cinq étages.


Parmi les traditionnelles sorties du mois de mars ( ou plus tard , cela depend du climat  et de la latitude) les japonais, amateurs  de sorties en plein air (外遊び) aiment se regrouper dans les parcs et jardins pour admirer la floraison des fleurs de cerisiers, qui marque le début du printemps,  c'est le Hanami (花見).

L'origine du Hanami date de la période Nara (8ème siècle), période durant laquelle les premiers pruniers importés de Chine furent plantés. Peu après, ils furent remplacés par des cerisiers. D'abord spectacle résérvé aux aristocrates et aux soldats pendant l'ère Muromachi,  il se démocratisa au fil des siècles, et est désormais accessible à tous.




















Un proverbe japonais "花より団子" (Hana yori Dango) signifiant que l'intérêt pratique est supérieur à l'esthétique résume très bien le glissement du sens de cette célébration, traduisant que le Hanami est devenu une fête ou l'on peut se socialiser et boire, plus qu'un spectacle où l'on admire la beauté éphémère de ces arbres en fleurs.














Les parcs les plus visités lors de cette période sont ceux de Yoyogi (代々木公園) et Ueno (上野恩賜公園) . Mes préférences vont toutefois aux arbres plantés près de la rivière Meguro (目黒川) et dans le parc Shouwa Kinen (昭和記念公園) près de Tachikawa.




















A Paris, la communauté des japonisants se regroupe généralement dans les Hauts de Seine (92) ,dans l'immense parc de Sceaux où deux bosquets sont plantés d' environ 150 cerisiers venant du Japon et introduits en France à la fin du 19° siècle.

http://parc.de.sceaux.free.fr/