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Aujourd'hui, je tenais à présenter un personnage atypique, en raison aussi bien de son parcours que de sa personnalité : Ichiro Furutani (古谷一郎).

Fils de restaurateurs, il a, avant de trouver sa voie dans l'industrie des ramens (nouilles japonaises), été membre de gangs de motards (Bosozoku/暴走族).

Après un voyage a Kyushu, région connue pour l'excellence des ramen tonkotsu, il ouvre son premier restaurant de ramen appelé Nantsuttei (なんつッ亭 ) dans sa ville natale d'Hadano (秦野) située au fin fond de la préfecture de Kanagawa.
















Chose rarissime dans l'univers des Tonkotsu ramen (Bouillon à base d'os de porc), il utilise une huile de sésame noir dans la composition de sa soupe, ce qui lui donne un aspect noir et crémeux.
















Sollicité par la chaîne Nihon Terebi pour passer dans l'émission Ramen Kanryushima (ラーメン巌流島), il a construit son succès via cette émission et a ouvert depuis plusieurs restaurants aussi bien au Japon (Shimokitazawa/Kawasaki/Shinagawa/Ikebukuro/Shinjuku/sapporo/ninomiya) qu'à l'étranger (Singapour).
















Il n'est pas rare de le voir lors de festivals ou aux autres salons "éphémères" (フェスタ) dédiés aux ramens, organisés dans des grands magasins nippons.


Son caractère jovial ainsi que son air "patibulaire" lui ont attiré la sympathie du public et il est devenu un businessman avisé, animant d'ailleurs de nombreux séminaires afin de transmettre son expérience.

Pour plus d'informations sur les magasins :

http://www.nantsu.com/


En France, l'architecture est certainement l'élément le plus révélateur si on s'intéresse à l'histoire d'une ville. Au Japon ce n'est pas en hauteur qu'il faut regarder mais plutôt au sol en observant les bouches d'égoût... (マンホールの蓋)

Si les systèmes d'évacuation des eaux usées existent au Japon depuis près de 2000 ans, les réseaux d'égouts avec regards (上水道) n'ont été introduits au Japon qu'à la fin du 19ème siècle par des ingénieurs étrangers (la première bouche d'égoût fut posée à Yokohama en 1882).


Les premières plaques ressemblaient en tous points à celles que l'on peut trouver en France, représentant principalement des formes géométriques. Dans les années 1980, lorsque la majorité des villes japonaises eurent à moderniser leurs systèmes d'évacuation, la personnalisation ou customisation des plaques d'égouts se généralisa.















Aujourd'hui, près de 95% des modèles présentent un design personnalisé, le plus souvent à l'effigie de symboles de régions ou de villes (ou références à l'identité culturelle), à la faune et la flore (symbolique très forte dans l'inconscient collectif nippon) mais aussi à des entreprises, de trains, des lieux et mêmes des personnages. 















La créativité de certains fabricants de "Manhole" et la qualité de réalisation de ces couvercles ont au fil des années, commencé à passionner un certain public, qui leur dédie des blogs et des sites internet où y sont référencés les plus beaux spécimens.

De plus, les nombreux musées dédiés à l'eau (水道記念館), dont ceux de Tokyo situés respectivement à Ochanomizu (東京都水道歴史館 ) et à Ariake (東京都水の科学館) retracent l'histoire des systèmes d'évacuation de l'eau au Japon avec un espace dédié aux bouches d'égouts.

Enfin, pour ceux qui sont intéressés par cette forme d'art, je vous conseille fortement l'ouvrage "Drainspotting", premier ouvrage entièrement dédié au Manhole.






A Tokyo, il n’est pas rare de voir des groupes de personnes collées à la vitre du conducteur de train ou de métro ou bien positionnés en tête de train, sur le quai, prenant des photos pendant de longues heures.

Plus qu’un moyen de transport, le réseau ferroviaire japonais jouit dans l’inconscient collectif d’une popularité bien plus importante que sa fonction primaire. Pour certains fanatiques appelées Tetchan (鉄ちゃん), cette passion dépasse les lois de l’entendement et les trains se retrouvent élevés au statut de véritables objets de culte.














Certainement passionnée depuis leurs plus jeunes années (les références au train sont utilisées comme des références pédagogiques dans la majorité des écoles maternelles nippones), cette catégorie d’individus est capable de vous raconter en détail l’histoire de toutes les lignes de train, de vous donner une description complète de l’aménagement intérieur des voitures, de dénombrer les spécificités des équipements (taille des pneus, largeur des rails) et certains iront même à pouvoir vous reproduire les musiques diffusées dans les trains et sur les quais !














Bref, vous l’aurez compris, on ne s’improvise pas spécialiste des trains au Japon du jour au lendemain. Cette passion, prenante et assez coûteuse n’a pas échappé aux compagnies ferroviaires qui organisent régulièrement des événements ainsi que des voyages dédiés (tel que le 青春18きっぷ)  à la découverte ou plutôt à de véritables safaris photos de leurs engins. De leur côté, les entreprises japonaises utilisent l’engouement pour ce support pour sortir un nombre ahurissant de produits dérivés.
















C’est donc un véritable phénomène de marketing qui entoure ce passe-temps, qui permet à des collectionneurs avertis d’amasser une ribambelle de produits dérivés à l’effigie de leurs trains préférés.

Dans le cadre de ce que nous nommerions chez nous la ferroviphilie, tout s’amasse : les tickets, panneaux signalétiques, les revues et maquettes, les jouets, porte-clés, circuits miniatures, DVD, gâteaux et calendriers et même authentiques wagons (vendus lors de ventes aux enchères).



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
De nombreuses expositions temporaires (généralement organisées dans de grands magasins de la capitale) ainsi que de nombreux musées dont le plus important, le musée du réseau ferroviaire situé à Saitama (鉄道博物館) ouvert en 2007, offrent outre une rétrospective complète de l’histoire des trains au Japon, dont la possibilité via un simulateur de conduire une motrice.















 
Adresse Internet du musée (鉄道博物館)

http://www.railway-museum.jp/

Contrairement à l’Europe, les religions n’interviennent pas dans la notion de pornographie et ne définissent aucunement ce qu’est l'immoralité. L’industrie du porno dont les bénéfices sont équivalents au budget annuel japonais de la Défense, ont des thèmes récurrents comme le Enjo Kosai (援助交際), mise en scène de scènes sexuelles avec des jeunes filles (ou plutôt habillées comme telles) ou encore le Gokan (強姦), mise en scène de viols, qui pour nous, peuvent paraître étranges voire choquantes.


Depuis peu, un nouveau genre est apparu, le porno pour personnes âgées, mettant en scène l’acteur Shiegeo Tokuda qui du haut de ses 76 ans est déjà apparu dans plus de 350 films, au point de détrôner les acteurs tels que Kato Taka (加藤鷹) ou encore Chocoball Mukai (チョコボール向井) au box office des acteurs les plus populaires. Cette niche a vu son chiffre d’affaires doubler ces dix dernières années et a élevé M.Tokuda au statut de star de l’industrie et d’acteur le mieux payé.


Cet ancien guide touristique connaît donc une seconde jeunesse ; sachant que la population japonaise compte plus de 30 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, il ne risque pas de se retrouver au chômage.


Tokuda fit sensation à l'occasion d'un reportage sur sa personne diffusé sur CNN en 2008. Ruby, sa maison de production, envisage d'exporter certaines de ses vidéos aux Etats-Unis où elle espère développer le mythe de la vitalité et le genre du grand-père harder.




Manger du fois gras avec du pain rassis est considéré comme un manque de goût et de savoir-vivre, mais manger des ramens sans poivre GABAN (ギャバン) peut être considéré de même. Pour les plus attentifs d’entre vous, vous avez sûrement remarqué cette boîte métallique grise et violette, cylindrique le plus souvent, coincée entre le shichimi (Poudre épicée) et l’ail déshydraté qui ornent les comptoirs de toute bonne enseigne de nouilles japonaises dignes de ce nom.















Plus qu’un poivre (puisque son goût ne diffère pas énormément des autres produits vendus sur le marché), ce dernier (et de cette marque-là précisément) est une indissociable d’un restaurant de ramens, implanté dans l’inconscient collectif, un peu comme la moutarde l’est au hot-dog.

La société qui le produit, dont le siège social se situe dans l’arrondissement de Chuo et qui possède trois usines (à Tochigi, Shizuoka et en Malaisie) a depuis quelques années diversifié son activité en proposant outre ce poivre, de nombreuses sauces et poudres épicées ainsi qu’une gamme de biscuits-apéritifs.















Malheureusement pas importé en France (le monopole des épices appartenant à la société S&B foods), il vous faudra le commander sur le net ou pour les plus avisés, le ramener directement du Japon.





En véritable fondu de nouilles japonaises et toujours friand de personnages au parcours surprenant, je tenais à vous présenter aujourd’hui Ivan Orkin.

Né à Brooklyn, Ivan se passionne depuis sa période estudiantine (quand il apprenait le japonais) pour les ramens. Après des années passées à travailler dans la restauration dans son pays, avec l’aide de son épouse japonaise, ce « grand » monsieur est devenu le premier américain, en 2007, à ouvrir son propre restaurant à Setagaya : アイバンのラーメン.

Son restaurant se veut convivial ; on peut noter une touche d’exotisme dans les plats, notamment les glaces au dessert mais à tous points de vue, ses nouilles au bouillon de sel (塩ラーメン) sont remarquables !


Sa spécialité est le « mazemen », plat de nouilles avec très peu de soupe et mélangé à des œufs pochés, du porc et de l’ail.












En outre, une ligne de nouilles instantanées à son effigie est vendue dans tout le pays.





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Plus que sa connaissance des ramens, c’est vraiment sa volonté de réussir qui m’a énormément impressionné, Il a d’ailleurs écrit un livre passionnant intitulé "アイバンのラーメン by アイバン・オーキ » (Ivan’s Ramen) aux éditions Little More racontant son parcours, semé d’embûches dans cet univers impitoyable…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Adresse


3-24-7 Minami Karasuyama, Setagaya-ku, Tokyo, tel: 03-6750-5540, web:
Ligne keio Station Rokakouen


Site internet

http://www.ivanramen.com/


Après les distributeurs automatiques, je vais vous parler des enseignes au Japon.

Les magasins et autres restaurants pulullant de tous les côtés, les entreprises cherchant à attirer le plus de clients, on les trouvent aussi bien au sol, qu'en altitude, sur des supports fixes ou mobiles.

Si j'aborde ce sujet, c'est que lors de mes premiers mois à Tokyo ,ne lisant pas les kanjis (caractères japonais), j'ai commis quelques infractions (notamment en vélo) et surtout suis passé à côté de bonnes affaires (eh oui si javais su lire le kanji signifiant "reduction", j'aurais fait des économies).

Les magasins, en France, n'étant installés en général qu'au rez de chaussée, j'ai, au fil du temps ,appris à lever la tête lors de mes excursions shoppingniénnes.

Ce qui est intéressant quand on commence à maitriser la langue, c'est que l'on peut tomber au hasard des rues tokyoites sur des perles d'enseignes, certaines qui ne veulent strictement rien dire, certaines plus loufoques.


Une place de parking réservée au baron !!!


Golf pour personnes ordinaires !!!



Je suis dangereux, dit-il


Le bois des beautés (Un coin pour Hugh Grant)



Pas de commentaires


En France, on n'a pas de pitié pour les croissants, au Japon, ils ont les spaghettis qui ne conduisent pas

Contre mon sport national, le lancé de poubelles


A l'arrache celle là


Contre la glisse, il en rajoute une couche en plus


Lorsqu'on marche dans les rues de Tokyo, ils sont partout et font partie intégrante du paysage urbain, je veux parler des distributeurs automatiques.

Ils nous évitent (comme dans notre bonne vieille France) de faire des kilomètres pour acheter une boisson désaltérante ou un paquet de cigarettes.

Le premier fut mis en place en 1888. Déjà les japonais avait le sens pratique. Le musée national de la science et de la nature (国立科学博物館) situé à Ueno, non loin du parc, propose un rétrospective fort instructive sur l'histoire des distributeurs automatiques.



Les distributeurs automatiques vendent majoritairement des boissons (chaudes ou froides selon les saisons) et des cigarettes même si plus de 120 types de produits différents peuvent être référencés. Ce sont aussi d'importants supports publicitaires pour les marques.



Les plus originaux étant les distributeurs automatiques de parapluies, ceux de légumes (uniquement présents dans les campagnes) et ceux d'amulettes.



La majorité des compagnies qui les commercialise se situe à Osaka, ville où ont été fabriqués les premiers distributeurs et qui a gardé depuis le monopole.

Il en existe près de 550000 sur le territoire nippon (recensemment de 2007)


Distributeur d'oeufs


Distributeur de nato


Distributeur d'amulettes