Bilan d’une semaine culinaire parisienne
Un séjour de près de 20
ans au Japon m’a certainement façonné un palais différent de celui de mes compatriotes
métropolitains et c’est avec beaucoup de déception que j’ai constaté que dans
les restaurants de la capitale, la plus grande partie des plats que j’ai
consommés sont éloignés d’une cuisine japonaise authentique. Je n’avais
pourtant aucun a priori et demandais seulement à retrouver des goûts et des
ambiances connus sous d’autres cieux.
Malheureusement, la mal-graille
a redéfini les critères culinaires car tout fut surfait, sans goût,
sans passion, sans ce sens de la méticulosité qui caractérise la cuisine
japonaise. Les plats testés se sont avérés très onéreux pour des portions étiques
et les ambiances –quant elles avaient été suggérées- tintées de stéréotypes
forcés voir grotesques.
Pour ma part, j’appelle ça du
tape-à-l’œil : des restaurants conçus
pour les touristes, le hipsters ou bien les influenceurs (foodies) qui passent
leur temps à prendre des photos des plats au lieu de profiter de l’ambiance (si
il y en a) et de discuter avec le staff….
Petit récap, j’ai
préféré passer par mon blog que de laisser des avis négatifs sur le net…..

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Qualité des plats
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Ambiance / appréciation
générale
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note
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Bistro Ramen Ryukishin
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Le
tchintan original est à 20,60 € insipide
à souhait, pas de corps, une tranche de citron (cherchez l’intrus) et pas de
poivre sur la table (pour un ramen, c’est comme ne pas avoir de préser-vatifs
dans un hôtel de passe…)
Le chasshu qui n’est en pas un (tranche de canard bouilli….)
Kaarage
au sel de Wasabi pour 5 morceaux 13.80 euros
(faut les faire mariner un minimum quand même
vu le prix)
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1,5/5
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TonTon Ramen
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Le boss n’était pas sur place, ce qui peut expliquer la qualité infâme
du plat
Miso Special abura oome 18 euros
Pas de bouillon,un amoncellement de gras sans
cohérence, l’impression de soulever une haltère pour prendre une
bouchée ; du coup deux minutes plus tard, nous avons (3 personnes)
décidé de quitter le restaurant très rapidement pour ne pas créer un pugilat.
Note 1/5
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1/5
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Haikara Izakaya
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après le bateau de sashimi
bien mais ne vaut pas 58 € (je fais une heure avec un bonnet G dans un
Kyabakura à ce prix là et j’en m’en rappellerai plus que le bateau)
saké original du
restaurant MADE IN FRANCE mais bon on cherchait plus du shochu japonais
surtout à 56 euros la bouteille,
le reste portions
normales goût adapté à la clientèle française mais bon ils ont un business à
tenir 66 euros par tête de pipe au final un peu cher mais ce sont les tarifs
apparemment en du moment .
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Le chef et le staff sympas Cadre sympa un peu trop exagéré pour
susciter le côté nippon mais bon trop de bouteille pour juger de façon
partiale à ce niveau.
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2,5/5
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Yakitori Yasube
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Les yakitoris sont
bons, 25,5 € avec salade et riz compris bon rapport qualité prix.
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Peut être le resto
qui ressemble à un semblant de resto japonais, cuisson au charbon, comptoir
au premier étage et grand espace au sous-sol. Ca sent déjà plus
l’authenticité recherchée comme un canette de Strong Zero (les vrais savent)
pendant ce séjour….
Staff sympa, avenant
et très communicatif, patronne très cordiale.
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3./5
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02:55 |
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Bons plans friperies 90s (90年代古着屋)
La ville
de Tokyo de près de 15 millions d’habitants compte d’innombrables magasins de
friperies. Historiquement les quartiers de
Koenji (10 min via la ligne Sobu) et Shimokitazawa (7 minutes via la la ligne
express Odakyu) regorgent de ces boutiques a tous les coins de rue. Ce qui
était jadis une véritable caverne d’Ali Baba a été concurrencé au fil des années par la prolifération de multiples enseignes du marché de seconde
main sur Internet et en particulier par MERCARI, le Vinted japonais. Il est
désormais très difficile d’y réaliser de bonnes affaires.
Koenji toutefois propose encore quelques magasins où on peut
encore trouver des articles rares même si il faut y mettre le prix, dont
notamment SAFARI dont l’enseigne possède 3 magasins spécialisés aussi bien dans
le vintage Polo Ralph lauren que dans le street wear . RUGGED tenu par le
rappeur CK propose également une vaste collection de vêtements des années 90.
L’artère principale, la
Junjo Shotengai (純情商店街), située à la sortie nord de la
station, présente des dizaines et des dizaines de petits magasins ; on
peut y faire quelques bons achats mais cela reste très rare.
Désormais plus connu pour abriter de nombreux restaurants de
curry (Kare Raisu), le quartier de Shimokitazawa a lui aussi perdu de sa superbe au
cours des années. La majorité des magasins ne sont plus aussi attractifs que
par le passé et le quartier dont la station a été totalement rénovée est devenu
un lieu touristique qui a causé une forte hausse des prix en général
Harajuku (Cat street) notamment et Shibuya
recèlent de magasins mais les prix étant très élevés, je ne vous conseillerai
pas d’y aller si vous ne voulez pas que vos économies fondent trop rapidement.
Au bilan, les deux quartiers que je viens d’évoquer ne sont
plus vraiment matière à faire des bonnes affaires. Où aller désormais ?
Les quartiers du centre ville affichant des loyers exorbitants (qui se
répercute sur les prix des vêtements, il faut donc plutôt en banlieue de
Tokyo où les enseignes 2nd STREET (850
magasins sur le territoire) et TREASURE FACTORY (281 magasins sur le
territoire) proposent des prix très attractifs du fait que le coût de la vie y
est moins élevé. Les deux enseignes proposent également (pour les personnes
habitant au Japon) sur leur site commercial une option transfert de produits
pour éviter les déplacements fastidieux ou coûteux. Vous pouvez ainsi vous
faire livrer directement au magasin de l’enseigne le plus proche.
Bonne chasse
01:44 |
Category: |
Devant le relatif manque d'initiative générale pour venir en aide aux sinistrés japonais, je tenais a souligner l'idée de la marque Dissizit (l’une de mes préférées) qui avec son T-shirt "Rebuilt Nippon" s'est engagé a reverser l'intégralité des bénéfices des ventes à l'organisation non gouvernementale Global giving, chargée d'apporter un soutien logistique dans les régions de Fukushima, Sendai, Iwate et Akita.
En collaboration avec le légendaire artiste de graffiti Slick, les dessinateurs Luna Bros et la gallerie d'art indépendant Silent Stagen, ce T-shirt au design plus que sympathique existe en deux coloris (noir ou blanc) et au dos affiche le message "東北日本復興" (Tohoku Nihon Fukkou) ou « reconstruction de la région Nord-est du Japon ».
Vendu 30 dollars (soit approximativement 20 euros) sur de nombreux sites aussi bien américains tels que Karmaloop, japonais ou encore français, n'hésitez donc pas a vous le procurer ; le flocage ainsi que le grammage du T-shirt sont de très bonne qualité.
Des affiches originales un peu plus onéreuses sont également en vente.
Site Officiel Dissizit
http://www.adopedistribution.com/
05:04 |
Category:
Divers
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Dans la longue série des musées intéressants de la capitale , le musée maritime de Toyosu (船の料学館) s'avère être l'un des plus aboutis ; grâce à l'homogénéité des activités proposées et à la parfaite alchimie entre l'aspect ludique et historique de ce dernier.
Le musée se compose de trois parties : le site principal abrite un observatoire, une multitude d'espaces retraçant l'histoire de la marine japonaise (des maquettes impressionnantes de bâtiments navals qui ont composé et composent encore la flotte nippone) y sont présentés.
Le deuxième site, le Seikan (羊蹄丸) est un ancien ferry datant de 1965 qui lors de
son service, assurait la liaison entre Aomori et Hakodate ; il fut complètement remodelé pour l'exposition "mer et bateau" de 1992 de Gênes (Italie)et abrite désormais un cinéma, une salle retraçant l'histoire du bateau ainsi que diverses salles où sont reproduites à l'identique les différentes scènes de vie à bord.
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Le troisième bâtiment, le Soya (宗谷) est un ancien navire utilisé pour des observations dans l'atlantique (première mise à la mer en 1938) puis ensuite muté à la marine nationale japonaise avant guerre. Moins axé sur "l'aspect humain" que le premier navire, il propose une vision plus technique avec une présentation complète des différents compartiments et des machines.
A l'extérieur, plusieurs activités dédiées essentiellement aux enfants sont proposées, comme l'initiation au canoë, à la conduite de bateau à moteurs ou également à la pêche.
Plus qu'un véritable sanctuaire pour tous les amateurs de marine, c'est un moyen pour se constituer une culture "maritime" en une journée. Le site étant assez grand, je vous conseille de vous y rendre dès l’ouverture, afin d’effectuer une visite complète.
Site Internet
http://www.funenokagakukan.or.jp/index_e.html
00:24 |
Category:
Culture
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Aujourd'hui, je tenais à présenter un personnage atypique, en raison aussi bien de son parcours que de sa personnalité : Ichiro Furutani (古谷一郎).
Fils de restaurateurs, il a, avant de trouver sa voie dans l'industrie des ramens (nouilles japonaises), été membre de gangs de motards (Bosozoku/暴走族).
Après un voyage a Kyushu, région connue pour l'excellence des ramen tonkotsu, il ouvre son premier restaurant de ramen appelé Nantsuttei (なんつッ亭 ) dans sa ville natale d'Hadano (秦野) située au fin fond de la préfecture de Kanagawa.
Chose rarissime dans l'univers des Tonkotsu ramen (Bouillon à
base d'os de porc), il utilise une huile de sésame noir dans la composition de sa soupe, ce qui lui donne un aspect noir et crémeux.
Sollicité par la chaîne Nihon Terebi pour passer dans l'émission Ramen Kanryushima (ラーメン巌流島), il a construit son succès via cette émission et a ouvert depuis plusieurs restaurants aussi bien au Japon (Shimokitazawa/Kawasaki/Shinagawa/Ikebukuro/Shinjuku/sapporo/ninomiya) qu'à l'étranger (Singapour).
Il n'est pas rare de le voir lors de festivals ou aux autres salons "éphémères" (フェスタ) dédiés aux ramens, organisés dans des grands magasins nippons.
Son caractère jovial ainsi que son air "patibulaire" lui ont attiré la sympathie du public et il est devenu un businessman avisé, animant d'ailleurs de nombreux séminaires afin de transmettre son expérience.
Pour plus d'informations sur les magasins :
http://www.nantsu.com/
03:27 |
Category:
Insolite
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Alors que l'industrie du disque connaît une crise sans précédent en raison des méfaits du téléchargement, le Japon reste un des rares pays au monde ou le téléchargement n'est pas rentré dans les habitudes du consommateur.
De ce fait, Tokyo possède nombre de disquaires comme ceux des grandes chaînes telles que Tower records (dont les magasins ont fermé aux Etats-Unis) et HMV, de multiples détaillants indépendants ainsi que des magasins spécialisés dans l'occasion tels Disk Union et surtout Recofan (レコファン).
Avec 7 magasins à Tokyo et ses environs, Recofan s'avère être une mine d'or pour tous les dénicheurs de trésors musicaux à des prix défiant toute concurrence. Les produits sont dans 99% des cas en parfait état et on peut y trouver aussi bien des sorties récentes, que des albums rares ou bien des vynils (beaucoup de DJ's viennent s'y approvisionner).
C'est donc, vous l'aurez compris, un endroit parfait pour réaliser de bonnes affaires. Le magasin ne proposant pas de service de vente en ligne, je vous conseille le Recofan de Shibuya et celui de Shimokitazawa, qui m’apparaissent les mieux approvisionnés.
Pour consulter les adresses, voir le lien ci-dessous :
http://www.recofan.co.jp/map/map_eng.html
01:49 |
Category:
Musique
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En France, l'architecture est certainement l'élément le plus révélateur si on s'intéresse à l'histoire d'une ville. Au Japon ce n'est pas en hauteur qu'il faut regarder mais plutôt au sol en observant les bouches d'égoût... (マンホールの蓋)
Si les systèmes d'évacuation des eaux usées existent au Japon depuis près de 2000 ans, les réseaux d'égouts avec regards (上水道) n'ont été introduits au Japon qu'à la fin du 19ème siècle par des ingénieurs étrangers (la première bouche d'égoût fut posée à Yokohama en 1882).
Les premières plaques ressemblaient en tous points à celles que l'on peut trouver en France, représentant principalement des formes géométriques. Dans les années 1980, lorsque la majorité des villes japonaises eurent à moderniser leurs systèmes d'évacuation, la personnalisation ou customisation des plaques d'égouts se généralisa.
Aujourd'hui, près de 95% des modèles présentent un design personnalisé, le plus souvent à l'effigie de symboles de régions ou de villes (ou références à l'identité culturelle), à la faune et la flore (symbolique très forte dans l'inconscient collectif nippon) mais aussi à des entreprises, de trains, des lieux et mêmes des personnages.
La créativité de certains fabricants de "Manhole" et la qualité de réalisation de ces couvercles ont au fil des années, commencé à passionner un certain public, qui leur dédie des blogs et des sites internet où y sont référencés les plus beaux spécimens.
De plus, les nombreux musées dédiés à l'eau (水道記念館), dont ceux de Tokyo situés respectivement à Ochanomizu (東京都水道歴史館 ) et à Ariake (東京都水の科学館) retracent l'histoire des systèmes d'évacuation de l'eau au Japon avec un espace dédié aux bouches d'égouts.
Enfin, pour ceux qui sont intéressés par cette forme d'art, je vous conseille fortement l'ouvrage "Drainspotting", premier ouvrage entièrement dédié au Manhole.
07:28 |
Category:
Insolite
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