Pour les plus perspicaces d’entre vous, vous avez dû remarquer la présence de nombreux iraniens à Tokyo notamment à Shibuya (non loin de la sortie de la ligne Hanzomon).


Il faut savoir que la présence de ces iraniens au Japon ne date pas d’hier et qu’elle a été facilitée par des arrangements signés entre les deux pays en 1974, exonérant les ressortissants iraniens de visa pour venir au Japon en contrepartie d’avantages financiers.

C’est en 1988, après l’armistice signé entre l’Iran que l’Iraq qu’une vague d’immigration conséquente a eu lieu. En effet, le Japon proposant sécurité et prospérité à des populations voulant fuir les atrocités de la guerre et un pays en reconstruction. Il y avait même une liaison aérienne directe Téhéran - Tokyo hebdomadaire à cette époque. Les candidats à l’expatriation furent donc très nombreux et de nombreux dépassements de la limite de validité de visa furent constatés.














En 1992, les accords précédemment cités prirent fin et la population iranienne vivant au Japon décrut, passant de 40000 à désormais 5000 ressortissants (chiffre de 2006 par le gouverne-ment) même si des facilités pour obtenir des visas sont toujours en vigueur















Pour la majorité des résidents actuels, près de 80% d’entre eux résident dans la région du Kanto (région de Tokyo) ; la plupart sont âgés de 30 à 50 ans et vivent dans la légalité, et sont majoritairement employés dans les secteurs de la construction et de l’industrie. Le temps de résidence au Japon est en moyenne de 4 ans, ce qui cela permet aux familles d’économiser de l’argent (panier moyen de 25000 euros) et de revenir en Iran afin de monter une affaire.














Pourtant cette minorité jouit d’une image des plus détestables au Japon à cause de l’activité de réseaux de contrebandiers spécialisés dans la vente de fausses cartes de téléphone et de drogues stimulantes, pour la plupart en situation illégale. Ils font la une des journaux bien que cette population ne représente que seulement 3% des iraniens expatriés.


Ou et quand la diabolisation médiatique nuit à toute une population….