Le marché très lucratif du tabac contrôlé aux deux tiers par Japan Tabacco, propose une multitude de marques à bas prix (les prix oscillent entre 1,20 et 2,60 euros. Malgré un léger durcissement des lois anti-fumeurs ces dix dernières années avec les interdictions de fumer en marchant dans certains arrondissements notamment et une forte hausse des prix à venir) le Japon reste une sorte de paradis pour les fumeurs.

Dans le florilège de marques qui ornent les distributeurs automatiques présents dans tous les recoins de la ville, une marque à retenu mon attention : Wakaba (わかば).
















Mise en vente en 1966, au prix de 180 yens (désormais vendu à 190 yens), Wakaba est la seule marque de cigarettes longues (paquet de 20) qui reste dans cette gamme de prix. Elaborée avec les résidus de tabac de la marque Seven Stars, Wakaba est le symbole des tabacs de troisième classe (三級品).



Plus que les caractéristiques intrasèques du produit, c’est surtout l’image qu’elle véhicule : c’est une marque vendue presque exclusivement dans les bureaux de tabac de quartiers (on ne la voit que très rarement en vente ailleurs), fumée par des vieillards en général ou des ouvriers dont le revenus sont bas, ce qui lui donne une image de tabac « prolétaire ». Fumer des Wakaba se veut de nos jours désuet (ダサイ) mais c’est son cachet « décalé » qui m’a plu.