Aujourd'hui, je tenais à présenter un personnage atypique, en raison aussi bien de son parcours que de sa personnalité : Ichiro Furutani (古谷一郎).

Fils de restaurateurs, il a, avant de trouver sa voie dans l'industrie des ramens (nouilles japonaises), été membre de gangs de motards (Bosozoku/暴走族).

Après un voyage a Kyushu, région connue pour l'excellence des ramen tonkotsu, il ouvre son premier restaurant de ramen appelé Nantsuttei (なんつッ亭 ) dans sa ville natale d'Hadano (秦野) située au fin fond de la préfecture de Kanagawa.
















Chose rarissime dans l'univers des Tonkotsu ramen (Bouillon à base d'os de porc), il utilise une huile de sésame noir dans la composition de sa soupe, ce qui lui donne un aspect noir et crémeux.
















Sollicité par la chaîne Nihon Terebi pour passer dans l'émission Ramen Kanryushima (ラーメン巌流島), il a construit son succès via cette émission et a ouvert depuis plusieurs restaurants aussi bien au Japon (Shimokitazawa/Kawasaki/Shinagawa/Ikebukuro/Shinjuku/sapporo/ninomiya) qu'à l'étranger (Singapour).
















Il n'est pas rare de le voir lors de festivals ou aux autres salons "éphémères" (フェスタ) dédiés aux ramens, organisés dans des grands magasins nippons.


Son caractère jovial ainsi que son air "patibulaire" lui ont attiré la sympathie du public et il est devenu un businessman avisé, animant d'ailleurs de nombreux séminaires afin de transmettre son expérience.

Pour plus d'informations sur les magasins :

http://www.nantsu.com/


Alors que l'industrie du disque connaît une crise sans précédent en raison des méfaits du téléchargement, le Japon reste un des rares pays au monde ou le téléchargement n'est pas rentré dans les habitudes du consommateur.

De ce fait, Tokyo possède nombre de disquaires comme ceux des grandes chaînes telles que Tower records (dont les magasins ont fermé aux Etats-Unis) et HMV, de multiples détaillants indépendants ainsi que des magasins spécialisés dans l'occasion tels Disk Union et surtout Recofan (レコファン).



Avec 7 magasins à Tokyo et ses environs, Recofan s'avère être une mine d'or pour tous les dénicheurs de trésors musicaux à des prix défiant toute concurrence. Les produits sont dans 99% des cas en parfait état et on peut y trouver aussi bien des sorties récentes, que des albums rares ou bien des vynils (beaucoup de DJ's viennent s'y approvisionner).

C'est donc, vous l'aurez compris, un endroit parfait pour réaliser de bonnes affaires. Le magasin ne proposant pas de service de vente en ligne, je vous conseille le Recofan de Shibuya et celui de Shimokitazawa, qui m’apparaissent les mieux approvisionnés.















Pour consulter les adresses, voir le lien ci-dessous :


http://www.recofan.co.jp/map/map_eng.html

En France, l'architecture est certainement l'élément le plus révélateur si on s'intéresse à l'histoire d'une ville. Au Japon ce n'est pas en hauteur qu'il faut regarder mais plutôt au sol en observant les bouches d'égoût... (マンホールの蓋)

Si les systèmes d'évacuation des eaux usées existent au Japon depuis près de 2000 ans, les réseaux d'égouts avec regards (上水道) n'ont été introduits au Japon qu'à la fin du 19ème siècle par des ingénieurs étrangers (la première bouche d'égoût fut posée à Yokohama en 1882).


Les premières plaques ressemblaient en tous points à celles que l'on peut trouver en France, représentant principalement des formes géométriques. Dans les années 1980, lorsque la majorité des villes japonaises eurent à moderniser leurs systèmes d'évacuation, la personnalisation ou customisation des plaques d'égouts se généralisa.















Aujourd'hui, près de 95% des modèles présentent un design personnalisé, le plus souvent à l'effigie de symboles de régions ou de villes (ou références à l'identité culturelle), à la faune et la flore (symbolique très forte dans l'inconscient collectif nippon) mais aussi à des entreprises, de trains, des lieux et mêmes des personnages. 















La créativité de certains fabricants de "Manhole" et la qualité de réalisation de ces couvercles ont au fil des années, commencé à passionner un certain public, qui leur dédie des blogs et des sites internet où y sont référencés les plus beaux spécimens.

De plus, les nombreux musées dédiés à l'eau (水道記念館), dont ceux de Tokyo situés respectivement à Ochanomizu (東京都水道歴史館 ) et à Ariake (東京都水の科学館) retracent l'histoire des systèmes d'évacuation de l'eau au Japon avec un espace dédié aux bouches d'égouts.

Enfin, pour ceux qui sont intéressés par cette forme d'art, je vous conseille fortement l'ouvrage "Drainspotting", premier ouvrage entièrement dédié au Manhole.