En se promenant en soirée à Yokohama aux alentours de Akarenga (赤レンガ) et de Yamashita Koen (山下公園), il n’est pas rare d’apercevoir de somptueuses Cadillac customisées dévaler les routes.



Le lowriding, originaire de la côte ouest américaine et de la culture mexicano-américaine, peut se décrire comme la customisation de véhicules notamment les modèles de voitures des années 1950 de marque prestigieuse comme Chevrolet, Buik, Pontiac ou encore Cadillac.


La suspension hydraulique est le point commun de ces véhicules, même si au fil des années, la customisation de l’intérieur (volants, sièges, banquette arrière) et de la carrosserie sont venues agrémenter le travail de personnalisation des lowriders.




 


Introduit au Japon au début des années 1980, la culture lowrider, s’est au fil des années développée de manière importante. Popularisée auprès des masses par les rappeurs DS455 (avec le titre Lowrider 4 life) ou encore Ozrausorus (et le titre Rollin’ Rollin’), les clubs de passionnés se comptent aujourd’hui par centaines.

La majorité des artistes de la scène westcoast japonaise sont d’ailleurs d’anciens patrons de ces clubs ou des amateurs assidus des Amesha (アメ車).



Les plus connus de ces clubs étant Caltrend situé à Yoshikawa (Saitama) et Crue’s à Kawasaki (Kanagawa) tenu par M.Oomeki.





Les véhicules sont importés des Etats-Unis, la plupart du temps par Takashi Kikuchi (武志), propriétaire du label H.G.P et Yuruzu Oishi. Ils sont vendus deux à voir trois fois le prix d’achat. C’est donc un marché juteux pour les revendeurs américains et vous l’aurez compris une passion qui demande un budget conséquent. La remise en état ainsi que la customisation du véhicule oscille entre 26000 et 40000 euros.




















De nombreux magazines spécialisés tels que lowrider magazine ont vu le jour et d’importants concours sont organisés dans les grandes villes nippones comme le lowrider show, le clou du spectacle étant la finale nationale se déroulant à Chiba à Makuhari Messe (幕張メッセー).



Au contraire de la France où chaque matin, se rendre au travail pédibus est un véritable challenge pour garder ses semelles intactes et son déjeuner du fait des déjections urinaires et fécales, les Japonais, pour garder leurs rues  propres ont mis en place tout un attirail de pièges à animaux domestiques.














Dans ce registre, à Tokyo, il n’est pas rare de voir dans les rues ainsi que près des temples, alignées le long des murs et façades de bâtiments, de nombreuses bouteilles remplies d’eau en plastique. On n’appelle cela le Neko Yoke Saku (猫よ け策) que l’on peut traduire par plan anti-animaux domestiques.


C’est un procédé récent, apparu au milieu des années 1990 au Japon et qui est originaire de Nouvelle-Zélande. Il a très vite remplacé les pièges traditionnels (voir photo ci-dessous), essentiellement pour des raisons de coût.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Même si, visuellement, ce n’est pas rendre service à une ville qui  intrinsèquement, est dépourvue d’âme, cela s’avère être une alternative  judicieuse pour  garder propres les abords de sa maison.

Même si je n’ai mangé pratiquement que de la cuisine japonaise pendant sept ans, de temps en temps, des envies soudaines de riz frit au bacon ou encore des tortillas envahissaient mon esprit. Dans ces cas-là,  une seule chose à faire, aller à Honey Bee situé à Shioiri (入駅) , station de la ligne Keikyu (京浜急行).














Essentiellement connu pour abriter la base navale de la marine américaine (米海軍横須賀基地), le quartier a donc une forte connotation US. Honey Bee ne déroge pas à cette règle et c’est un peu quelque chose de Tennessee (comme dirait l’autre) que l’on retrouve chez Honey Bee. Le magasin est plutôt grand, ambiance restaurant d’autoroute américain sur lequel le temps ne semble pas avoir de prise.









Le menu est incontestablement l’attraction de cette enseigne, fondée en 1968. Un choix colossal de plats qui vous feront tout, sauf maigrir, mais de temps en temps, quand c’est si bon, les abus sont pardonnés. Une ribambelle de plats, dont les portions sont toutes aussi gigantesques les unes que les autres, sont au menu, le Bacon fried rice et le Cheese burger  restant les deux meilleurs plats.





























Bref, pour ceux qui n’ont pas peur de faire un jogging pour éliminer le lendemain, une adresse tout simplement incontournable ; 1000 yens suffiront amplement a vous remplir la panse.


Adresse

Kanagawa Ken Yokosuka shi Honchou 2-1 Batiment Honcho
Rez de chaussée

Site Internet

http://honeybee-yokosuka.com/


Pour les plus perspicaces d’entre vous, vous avez dû remarquer la présence de nombreux iraniens à Tokyo notamment à Shibuya (non loin de la sortie de la ligne Hanzomon).


Il faut savoir que la présence de ces iraniens au Japon ne date pas d’hier et qu’elle a été facilitée par des arrangements signés entre les deux pays en 1974, exonérant les ressortissants iraniens de visa pour venir au Japon en contrepartie d’avantages financiers.

C’est en 1988, après l’armistice signé entre l’Iran que l’Iraq qu’une vague d’immigration conséquente a eu lieu. En effet, le Japon proposant sécurité et prospérité à des populations voulant fuir les atrocités de la guerre et un pays en reconstruction. Il y avait même une liaison aérienne directe Téhéran - Tokyo hebdomadaire à cette époque. Les candidats à l’expatriation furent donc très nombreux et de nombreux dépassements de la limite de validité de visa furent constatés.














En 1992, les accords précédemment cités prirent fin et la population iranienne vivant au Japon décrut, passant de 40000 à désormais 5000 ressortissants (chiffre de 2006 par le gouverne-ment) même si des facilités pour obtenir des visas sont toujours en vigueur















Pour la majorité des résidents actuels, près de 80% d’entre eux résident dans la région du Kanto (région de Tokyo) ; la plupart sont âgés de 30 à 50 ans et vivent dans la légalité, et sont majoritairement employés dans les secteurs de la construction et de l’industrie. Le temps de résidence au Japon est en moyenne de 4 ans, ce qui cela permet aux familles d’économiser de l’argent (panier moyen de 25000 euros) et de revenir en Iran afin de monter une affaire.














Pourtant cette minorité jouit d’une image des plus détestables au Japon à cause de l’activité de réseaux de contrebandiers spécialisés dans la vente de fausses cartes de téléphone et de drogues stimulantes, pour la plupart en situation illégale. Ils font la une des journaux bien que cette population ne représente que seulement 3% des iraniens expatriés.


Ou et quand la diabolisation médiatique nuit à toute une population….