Même si Shiodome n'est pas un quartier dans lequel je me rendais souvent (ce dernier étant un quartier d'affaires abritant de nombreux grands groupes japonais tels que Dentsu ou encore ANA), j'ai découvert après une fête de mariage, l'existence du magasin Ujicha no gyontsujiri (宇治茶の祇園辻利).


Originaire de Kyoto, la marque ne possède qu'une seule enseigne à Tokyo, dans le complexe commercial Caretta (カレッタ汐留).









Réputé pour favoriser la bonne santé, le Ujicha est une de sortes de thé matcha et comme son nom l'indique est originaire de la ville d’Uji (宇治) proche de l'ancienne capitale japonaise (15 kilomètres). Il peut être consommé bu évidemment, et entre dans la composition de gateaux, de pâte de riz (Mochi), de glace pillée (Kakigôri), de crème glacée ou encore de chocolat.




Le magasin propose dans un cadre luxueux une très grande variété de glaces mais aussi de crêpes, la vente à emporter est également possible.


Adresse

Minato ku Shinbashi 1-8-2
Bâtiment Caretta B206

Site Internet
http://www.giontsujiri.co.jp/gion/index.html


J'ai toujours aimé les rues qui ne grouillent pas de monde, où il y a des petites boutiques  qui vendent de tout et de rien et des ¨boui boui¨ qui sentent la friture. Situé dans l'arrondissement de Nerima (練馬区) à Kamishakujii (上石神井), le restaurant Ichien (一圓) ne déroge pas à la règle.

C'est une petite expédition pour y aller, prenez à Shinjuku (près du batiment Pepe) ou a Takadanobaba (高田馬場), la ligne Seibu Shinjuku, l'express de préférence.






















Le restaurant ne paye pas de mine, le décor est sommaire, les prix très bas, la clientèle ressemble fortement à celle d'un PMU à la française; on se croirait dans un restaurant pour routiers dans le Pas de Calais mais les goyzas et ramen (nouilles japonaises) proposés sont de qualité et surtout très abondants pour les gyozas.






















Pour 750 yens, vous pourrez littéralement vous remplir la panse avec le ramen set (Ramen + 3 gyozas ) ou (Ramen + riz cantonais). Pour ceux qui ont une toute petite faim, le menu propose plus d'une vingtaine de choix dont les prix oscillent entre 1,50 euros et 5 euros.





































Les portions sont conséquentes, le restaurant étant de relative petite taille, un service vente à emporter est disponible. Il existe également un second restaurant de la même enseigne à Kichijoji mais même si il est peut être plus facile de s'y rendre, je recommande fortement le restaurant de Kamishakujii.

Adresse

Nerima-ku 1-5-8

Ouvert tous les jours de 11h à 23h


En abordant aujourd'hui les antiquités japonaises, je vous présente un objet symbolisant la beauté du patrimoine historique et culturel nippon. Collectionné depuis très longtemps par des amateurs éclairés, il s’agit de la pièce d’habillement qu'est le Netsuke (根付).

Utilité
 Le kimono (着物) ne possédant pas de poches, l'homme utilise des boîtes qu'il fixe à la ceinture de son kimono pour garder à portée de main de menus objets.



















L'ensemble des éléments attachés à la large bande de tissu appelée obi (帯) a pour nom sagemono (提物) qui signifie littéralement : les objets suspendus. En effet, le nécessaire à écrire, en japonais yatate (矢立), l'étui à pipe (kiseru-zutsu/煙管筒) et la boîte à sceaux (inrô/印籠) sont attachés par des cordons, ces derniers sont passés entre la ceinture et le kimono. Fixé à l'extrémité supérieure de chaque cordelette, le netsuke ( Ne /根 qui signifie racine et tsuke/付 qui signifie attacher) est placé au-dessus de l'obi, de par sa forme et son volume, un peu à la manière d'un taquet, il bloque le cordon et maintient les sagemono à la ceinture.

Objet de petite taille, le netsuke a donc, avant tout, un rôle utilitaire




















Histoire

L'origine du netsuke provient vraisemblablement de Chine où son usage remonte au XVIème siècle. Il s'agit encore d'un simple morceau de matériau brut tel qu'un nœud de bambou, un coquillage ou un morceau de racine. Il est adopté par le Japon qui généralise son utilisation dès la fin du XVIIe siècle.

À cette époque, le pays est déjà entré dans l'ère Edo (江戸時代), caractérisée par la prise du pouvoir absolu par le shogun (将軍).

Matériaux



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Si les plus vieux netsuke sont fabriqués à partir d'un morceau de bois, au fil du temps, les sculpteurs de netsuke (netsuke-shi/ 根付師) vont utiliser divers matériaux dont la finesse de la sculpture en fait de véritables oeuvres d’art miniatures.

Le bois reste majoritairement employé avec des essences dures et nobles comme le buis ou l'ébène mais aussi le cerisier.

L'ivoire (d'éléphant, de morse, de cachalot…) est également très utilisé.
















Dans ce domaine précis comme dans d’autres touchant à l’essence même de leur culture, les jeunes japonais se montrent autant ignares qu’indifférents. C’est fort dommage car un glissement s’est opéré, qui veut que les spécialistes incontestés de l’art japonais se rencontrent désormais très nombreux chez les étrangers où se concentrent les plus belles collections.



Ce type de pièce fait l’objet de multiples contrefaçons depuis de nombreuses décennies et il convient d’être tout particulièrement prudent et avisé lors de son acquisition.

Les musées

Il existe plusieurs musées ou ces magnifiques pièces peuvent être contemplées, voici une liste non exhaustive.

Musée national de Tokyo (東京国立博物館)














http://www.tnm.go.jp/

Musée du sel et du tabac (たばこと塩の博物館)














http://www.jti.co.jp/

Musée d'art Seikado bunko (静嘉堂文庫美術館)














http://www.seikado.or.jp/english.htm

Musée de Nezu (根津美術館)














http://www.nezu-muse.or.jp/en/index.html

Université d'art de Tokyo (東京藝術大学藝術資料館)













http://www.geidai.ac.jp/museum/news/news_en.htm



Triste rappel de la dévastation qui frappe Haïti, aujourd'hui marque le 15éme anniversaire du tremblement de terre de Kobe (préfecture de Hyogo). Même si celui ci paraît dérisoire en terme de pertes humaines (6434 morts à Kobe) par rapport au cataclysme subi par la ville de Port au Prince, les dégâts matériels furent énormes.















Le 17 janvier 1997, un séisme de magnitude 7,3 fut suivi de seize répliques de moindre intensité. Le foyer (du fait de sa faible profondeur et du jeune âge des failles) se trouvait sous le port de Kōbe a détruit une majorité de la ville.




















En ce jour de commémoration, de nombreux hommages et manifestations ont été organisés dans la ville.













Les Japonais mangent des anguilles (Unagi) depuis la période Nara (奈良時代) Connue pour ses bienfaits médicaux, sa consommation s'est généralisée durant la période Edo (江戸時代). Historiquement cultivée à Hamamatsu (浜松) dans la précture de Shizuoka (静岡県), l'anguille japonaise contient un taux important de protéines, de vitamine A et de calcium.

L'anguille se mange grillée, le poisson est cuit ouvert et sans peau et assaisonné avec la sauce Kabayaki (sauce composée de sauce de soja, de mirin et  de sucre).













De nos jours, l'unagi est consommé en toutes les saisons et reconnu pour ses effets toniques, mais il est plus apprécié en été notamment lors du "Doyô no ushi no hi" (土用の丑の日) qui a lieu généralement le 31 juillet.














Après ce bref historique de ce qu'est l'unagi au Japon, je tenais (une fois de plus) à vous présenter un restaurant, ce dernier étant évidemment spécialisé dans la cuisine d'anguilles :  Obana(尾花). Et une fois n'est pas coutume, je vais vous emmener dans un quartier situé dans la banlieue de Tokyo, à savoir Minami senju (南千住) dans l'arrondissement d'Arakawa (Ligne JR Jouban et métro Hibiya).


On ne trouve que du classique au menu, dans la pure tradition japonaise : le menu washoku (和食) avec des anguilles grillées accompagnées de riz et d'une soupe miso vous comblera sûrement.
Je vous conseille aussi fortement les brochettes d'anguilles et les Umaki (鰻巻き) , qui sont des morceaux d'anguilles grillés roulés dans une omelette.


































Manger des anguilles, c'est un peu comme quand on va manger des sushis, autant y aller rarement et manger des produits de qualité. Mais qui dit qualité à Tokyo, dit addition salée; comptez entre 20 et 30 euros. La portion n'est pas congrue mais les produits sont sélectionnés...
















Adresse

尾花(Obana)
Arakawa ku Minami senju 5-33-1
Ouvert de 11:30~13:00
et 16:00~19:30
Fermé le lundi

Site Internet
http://www.unagidaisuki.com/obana.html


Un des sujets tabous au Japon reste la celui de la seconde guerre mondiale. Les japonais en parlent très peu et évitent en général d’aborder le sujet. Sans en remémorer non plus les événements, je vais vous présenter l’un des symboles de l’union du peuple avec son armée : les porte-bonheur des soldats japonais lors de la période 1937-1945.


Les banderoles Nobori (幟)
Lors du départ d’un conscrit pour l’armée, parents et amis achetaient des banderoles que l’on arborait le jour du départ. Appelés Nobori (幟), ces banderoles pendent verticalement, suspendues à une tringle et sont portées au bout d’une perche. Elles mesurent généralement deux à trois mètres. En toile, plus rarement en soie, elles sont vendues avec des motifs imprimés représentant soit le drapeau national et celui de l’armée entrecroisés, soit celui de l’armée : le disque rouge et les rayons (日の丸) et contient presque toujours les caractères « félicitations ».



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ici, en arrière plan de chaque côte du drapeau
 
Le drapeau Hinomaru (日の丸)


Le plus connu de tous ces symboles est bien sûr le drapeau que possèdaient la plupart des soldats, le hinomaru (disque rouge), ou soleil levant, dit aussi bun-tchokyu (武運長久), du Bun (武運) : sort des armes et tchokyu (長久) : longue vie. L’expression signifie « la prière adressée aux dieux que le soldat soit heureux au combat et qu’il ait une longue vie », plus prosaïquement, nous dirons certainement « qu’il gagne et en revienne ».

Sous forme de rectangle de soie ou de toile portant un disque rouge, il s’accompagnait tout autour des Yosegaki (寄せ書き), les souhaits et signatures de la famille, des amis, des collègues et en principe, en plus gros caractères bun-tchokyu.

Ce drapeau était porté en campagne et au combat, sur soi et très souvent fixé au fusil ou à la baïonnette.



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La ceinture Sen-nin-bari (千人針)


Chaque soldat avait aussi une ceinture porte-bonheur portée sous les vêtements appelée Sen-nin-bari ou broderie par mille personnes. Que l’on appelait plus communément « ceinture aux milles points » (de broderie). Egalement en soie ou en toile, elle comporte le disque rouge, et à l’avers, l’inscription bun-tchokyu en fil rouge, couleur du bonheur quand elle est combinée avec le blanc.



 
 
 
 
 
 
 
 
L’origine de cette ceinture remonte à une ancienne légende dans laquelle un tigre, symbole du guerrier, parcourut mille RI (vieille mesure japonaise égale à une lieue ou 4 km), puis revint, parcourant de nouveau mille RI, ce qui signifie qu’il revint sain et sauf. Ces ceintures sont soit offertes directement par l’épouse, les parents, soit brodées par des écolières ou groupes de femmes et expédiées aux soldats.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les sacs de consolation Imon-Bukuro (慰問袋)


Pour soutenir le moral des troupes, des collectes étaient organisées au cours desquelles on distribuaient des sacs imprimés dits imon-bukuro, littéralement « sacs de consolation », dans lesquels on mettait des cigarettes, photos, friandises, chocolats. Déposés à la mairie et collectés, ces sacs étaient soit expédiés à des destinataires précis, soit anonymes. D’un côté sous un motif guerrier, on pouvait lire le classique bun-tchokyu et, à côté, Imon Bukuro.



 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les bandeaux hatchi maki (鉢巻)


Les soldats japonais conservaient aussi des bandeaux dits hatchi maki, arborés au front, avec le disque rouge et diverses inscriptions comme Banzai (万歳 ) « pour gagner », la plus célèbre étant bien sur Kamikaze (神風), portée non seulement par les pilotes des unités-suicide que par les marins d’unités spéciales.




Même si il existe de très nombreux parcs intéressants à Tokyo, le parc Nogawa (野川公園) se démarque par la diversité des paysages qu'il offre. En effet, on peut y trouver un cours d'eau, une mini chute d'eau, des sapins, des chênes et bien évidemment un point barbecue.
Situé non loin de la station de Tama (environ 15 minutes), connue pour abriter l’université de langues étrangères (外国語大学) ainsi qu'une école internationale, il n'est pas rare de voir le parc animé pendant les périodes de Hanami.
















La présence de sapins (phénomène rare dans les parcs Tokyoïtes) donne un certain cachet européen à l'endroit, et je me rappelle avoir dit à des amis japonais : c'est un petit air d'Autriche à Tokyo. Peut être est-ce excessif dès lors que quelques sapins ne peuvent être comparés aux forets du Tyrol mais le dépaysement, même succinct, est bel et bien au rendez-vous.


























Cette notion de dépaysement est accentuée par le trajet qui mène au parc. La ligne Seibu Tamagawa, du fait qu'elle reste l’une des rares du réseau tokyoïte à conserver le poinçonnage des tickets à la main (il n'y a pas de machines électroniques) nous donne l'impression de voyage dans les campagnes lointaines du Japon.


















































Pour s'y rendre

 
En train
Ligne Seibu Tamagawa (西武多摩川線) que l'on prend via la station (武蔵境) sur la ligne Chuo (中央線) et on s'arrête à la station Tama (多磨駅).
En bus

En bus via les stations de Chofu (調布), Mitaka (三鷹) ou musashi koganei (武蔵小金井) en s'arrêtant à l'arrêt Nogawa Kouen Takebashi (野川公園一之橋).





Pour être franc, je voulais présenter ce titre depuis déjà de nombreuses semaines. Sorti un an après les attaques terroristes du 11 septembre 2001, "911" reste un des rares titres de la musique japonaise qui aborde ou plutôt qui apporte une vision critique sur la politique américaine et sur le rôle du gouvernement dans ces attaques.


Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe King Giddra (キングギドラ), il s'est formé officiellement en 1993, les 3 membres du groupe Zeebra, K-dub Shine et Dj Oasis se connaissant depuis leur jeunesse. C'est un groupe qui a la réputation d'être engagé politiquement et qui n'hésite pas à critiquer la société japonaise et dans le cas présent, le gouvernement américain.

Dans un pays ou la culture américaine est généralement pris en exemple et influe conséquemment sur le mode de vie de la jeunesse nipponne, c'est réellement le message que tentent de délivrer les trois mc's qui fait l’attrait de ce titre.
















Des thèmes divers tels que le rôle des médias américains en matière de désinformation, le parallèle entre l'attaque terroriste et les bombes atomiques, les attaques à l'anthrax, les combats en Iraq et au Pakistan, la politique unilatérale menée par le président Bush sont abordés, peut être de façon trop démagogique mais cela a le mérite d'amener à une réflexion, une prise de conscience que malheureusement trop peu de chansons japonaises amènent.
















On peut souligner que le mot palestinien est dans la chanson censuré, est-ce une manière de dénoncer un "éventuel" lobbying sioniste aux Etats-unis ou simplement une censure imposée par la maison de disque, la question reste entière...


La vidéo (Version Originale)