Situé sur la ligne Jouban (常磐線), le quartier de Kameari (亀有) a été rendu célèbre par le manga "Kochira Katsushika-ku Kameari Kōen-mae Hashutsujo" (こちら葛飾区亀有公園前派出所) où se réroule l'action. On peut d'ailleurs trouver de nombreuses statues à l'effigie des caractères de cette série près de la station.


Si j'affectionne ce quartier, c'est principalement pour l'atmosphère qu'il dégage : condensé de maisons et restaurants burlesques et dédale de rues commerçantes plus intéressantes les unes que les autres, savant mélange de culture banlieusarde et de paysage japonais.

L'artère principale, la Ginza shoutengai (銀座商店街), très "raw", est 'un amoncellement de petites boutiques et d'échoppes très rudimentaires. Côté restauration, ne vous attendez pas à une carte classique, l'assiette est rustique et peu raffinée dans la majorité de ces enseignes.


Mon meilleur ami (Daisuke pour ceux qui connaissent) habitant la station suivante de Kanamachi, j'ai pu écumer au fil des années un bon nombre de ses restos. On s'en tire généralement avec une addition inférieure à 20 euros et des souvenirs pleins la tête car plus que la nourriture, c'est bel et bien la chaleur humaine et la proximité affichée par les commerçants qui rend ce quartier si sympathique.

C'est relativement indescriptible comme ambiance, ça grouille de monde, ça papotte, les rumeurs de la rue viennent siffler à vos oreilles, ça rit beaucoup aussi.

Voila les adresses à NE PAS manquer :

IZAKAYAS

Kame Kame sennin (かめかめせんにん)
















Itadakiya (頂屋)
















RAMEN/TSUKEMEN

Teradaya (寺田家)




















Tenka (天翔)



















Si on veut ajouter un petit aspect culturel à la visite, on peut également se rendre au sanctuaire katori (香取神社) notamment la 3ème semaine de février au moment des festivals locaux , et au musée d'astronomie (郷土と天文の博物館) où se trouve un platenarium très intéressant.
















Sanctuaire Katori

Musée d'astronomie


En regardant une émission sur Paris Première, je me suis remémoré un plat que j'avais eu la chance de déguster à Tokyo , le nabe de tortue.

Connu et consommé essentiellement pour ces vertus aphrodisiaques (le collagène et la gélatine de la chair de la tortue décuplent le pouvoir sexuel), le Suppon a une longue histoire au japon puisqu'il était déjà consommé au premier siècle (période Yayoi) pour ses « pouvoirs » thérapeutiques"

Sa cuisine est originaire de Chine et a été adoptée au Japon, essentiellement dans la préfecture d' Oita (大分県) situé dans le sud du pays (notamment dans la ville de Ajimu (安心院町. Les parties comestibles du Suppon sont ses oeufs, ses intestins, son foie, que l'on déguste généralement froids ou cuits dans un nabe, accompagné de légumes.

すっぽん卵
















すっぽん腸
















すっぽんレバー
















Un peu comme le fugu (ou poisson globe), la préparation du suppon demande une certaine maîtrise de la part du cuisinier (d'ailleurs les restaurants qui vendent du suppon, vendent également du fugu), ce qui rend le produit onéreux, compter entre 90 et 100 euros pour un nabe (鍋).















Les restaurants à Tokyo spécialisés dans ce produit ne courant pas les rues (il en existe moins de 20), voici ma séléction :

J'ai priviligié des adresses "authentiques", donc pas forcément situées en centre ville mais les plus motivés d'entre vous ne seront pas déçus du voyage.












Mukasa (むかさ) à Kameari
http://www.kochikame.net/mukasa/














Kaisen (海鮮) à Kameido
http://www.fugukaisen.com/










Maki (牧) ) shinbashi
http://homepage2.nifty.com/suppon/

Ayant été moi-même marié à une japonaise et étant passé par les différentes étapes de la procédure de divorce, je tenais à mettre en garde les plus téméraires d’entre vous qui souhaiterait s’engager dans une relation durable, non pas que cette dernière soit vouée à l’échec (même si 7 mariages franco- japonais sur 10 se terminent par un divorce) mais sur les risques encourrus et les aspects de la loi nippone concernant le divorce.


Beaucoup d'hommes français, séduits par la féminité japonaise, rêvent d'un mariage avec une femme de ce pays qui les fascine. Nombre d’entre eux se retrouvent la bague au doigt sans avoir été mis au courant des différences culturelles ni des spécificités de la loi japonaise concernant le mariage et le divorce.

Aussi exaltante que puisse être cette expérience de mariage interculturel, basée sur des sentiments sincères, il faut bien reconnaître que le mariage se fonde presque inévitablement sur des malentendus.
Car si l’émotion amoureuse peut être commune, les conceptions du mariage, ainsi que les lois qui les régissent, sont très éloignées entre nos deux cultures, et cela ne se découvre, malheureusement, qu’avec le temps et l’expérience…

En France, dans la très grande majorité des cas aujourd’hui, les futurs époux se choisissent
librement et par inclination réciproque.

Ils choisissent d’unir leurs existences dans le but principal (et peut-être idéal) de se rendre
heureux mutuellement. Le couple reste le coeur de la famille et sa bonne entente est garante
de l’unité de celle-ci. Pouvoir passer du temps avec son ou sa partenaire, et avec ses enfants, fait partie des priorités de la vie des français.

Les considérations matérielles, bien qu’importantes pour l’avenir familial, ne sont pas mises au premier plan dans le choix de mariage. La vie de famille est, pour leur plus grand nombre, aussi importante que leur vie professionnelle — quand ce n’est pas davantage.

En cas de séparation et de divorce, la loi française établit un partage de l’autorité parentale et assure un droit de visite régulier au parent qui ne reçoit pas la garde des enfants. La non-représentation d’enfant est sévèrement punie par la loi, et le divorce entre les parents ne signifie pas le divorce d’un des deux parents avec les enfants.

Il en est tout autrement au Japon. Le nombre de mariages arrangés (omiai/お見合い) reste encore élevé. Encore peu de femmes mariées travaillent et le choix d’un mari passe par l’examen du montant de son salaire annuel.
Selon le magazine économique Aera, 80 % des femmes japonaises posent comme condition que l’homme gagne plus de 6 millions de yens par an (soit environ 49 000 €) et 70 % des divorces au Japon ont une cause économique, généralement la perte d’emploi du mari. De son côté, le mari attend avant tout d’une bonne épouse qu’elle s’occupe bien des enfants et de la maison. Le mariage est ainsi conçu plus comme une association pratique, que comme la réunion de deux êtres mués par l’amour.

En cas de séparation ou de divorce, il semblera alors normal que les époux « retournent» dans leurs familles respectives, les enfants étant à la charge de l’une ou l’autre famille mais d’une seule de ces deux familles.


Les ponts sont alors coupés entre l’un des parents et ses enfants, comme il le sera entre les époux : le divorcé devient, en effet, un étranger (tanin/他人) pour son ex-conjoint et pour son ex belle-famille.

Notons que 90% des divorces se font au Japon par consentement mutuel à la mairie, et que, concernant les enfants, le formulaire de divorce à remplir par les époux ne permet d’indiquer, sans autre détail, que l’unique parent qui sera désormais détenteur de l’autorité parentale.

Restent 10% des divorces : environ 9% vont se résoudre en conciliation judiciaire (chotei/調停), et les 1% restants qui ne pourront se mettre d’accord devront avoir recours à l’arbitrage d’un juge (shinpan/審判). L’autorité parentale, unique au Japon, est confiée, ainsi que la garde des enfants, dans plus de 80 % des cas à la mère. Le père ne reçoit en échange que des devoirs, et principalement celui de payer une pension alimentaire (ce dont les pères japonais s’acquittent assez rarement).

Le parent qui n’a pas l’autorité parentale n’a plus aucun droit de regard sur l’éducation des enfants, et ne reçoit que très rarement du tribunal un droit de visite, qui n’existe pas dans la loi japonaise et dont l’application est soumise, après le jugement, et dans les faits, à l’arbitraire du parent détenteur du droit de garde.

Ainsi, il n’est pas rare qu’un des parents (et généralement la mère) prenne l’initiative, avant même que la séparation ne soit décidée, d’enlever brutalement les enfants et de se réfugier dans sa famille en refusant qu’ils aient désormais le moindre contact avec leur autre parent, tout en réclamant une pension.


La loi japonaise ne punit pas l’enlèvement parental et le Japon est le seul pays du G8, avec la Russie, à n’avoir toujours pas signé la convention de La Haye sur les aspects civils des déplacements illicites d’enfants. Le Japon n’applique pas non plus la convention relative aux droits de l’enfant (CRC), dite « convention de New York » qu’il a signée le 22 avril 1994 (déjà 15 ans !).

Pire, c’est le parent qui sera le plus prompt à enlever les enfants qui prendra l’avantage sur le plan juridique pour l’attribution de la garde et de la pension.


A l’intérieur même du Japon, les juges entérinent les enlèvements. Dans l’archipel, 166 000 enfants, selon des chiffres officiels, sont chaque année privés d’un de leurs parents (de leur père, en général).


Toutefois, les parents Japonais comptent bien faire évoluer cette justice et les associations parentales japonaises qui luttent en faveur d’une justice nipponne plus juste et équilibrée pour les deux parents sont maintenant réunies en une « alliance pour des droits parentaux équitables au Japon (AEPJ) », qui effectue un intense travail de lobbying politique et médiatique.

Mais quand le divorce implique un parent non japonais, cela entraîne d’autres problèmes internationaux, qui ne sont encore pas correctement gérables. Le sénateur Richard Yun, représentant les Français établis hors de France, note le retard du Japon en la matière: « Des parents français sont aujourd’hui privés du droit de voir leur enfant car le droit japonais reconnaît très rarement le droit de visite et la non-représentation de l’enfant n’est pas sanctionnée dans ce pays. Ces pratiques sont contraires à la convention internationale des droits de l’enfant, que le Japon a signée en 1994. »

En effet, on compte par centaines les cas d’enlèvements d’enfants binationaux (dont plusieurs dizaines d’enfants franco-japonais) par leur parent japonais, enlèvements qui restent toujours impunis. Ajoutons que, contrairement à la France, les tribunaux japonais ne reconnaissent pas les jugements de divorce prononcés à l’étranger et n’hésitent pas à réattribuer la garde et l’autorité parentale au parent japonais.

La question est assez sérieuse pour mériter qu’on avertisse nos compatriotes : elle concerne l’avenir de tous les enfants francojaponais.

On peut se demander s’il est bien raisonnable de valider des mariages internationaux avec des ressortissants d’un pays qui ne signe pas la Convention de La Haye et qui n’applique pas la Convention relative aux droits de l’enfant qu’il a signée.

Le réseau de métro de Tokyo est utilisé journellement par près de 28 millions de passagers. Pour améliorer la qualité des services et surtout pour sensibiliser les voyageurs sur la conduite à adopter dans les transports, une série d'affiches est apposée autant dans les compartiments qu'en dehors des trains.

Cette campagne est  intitulée Hanshin he no torigumi, kaiteki na goryou no
tame ni  (安心への取り組み,快適なご利用のために) qui signifie littéralement "programme de sécurité pour le confort d'utilisation". Les affiches reprennent le même genre de dessins que ceux utilisés auparavant pour la campagne de sensibilisation sur les attitudes à adopter lorsqu'on est tabagiste.

Plus qu'un cri d'alarme, cette campagne tend  essentiellement à rappeler les règles de vie en société que chacun doit respecter.  Le métro tokyoïte étant un des plus sûrs et un des plus propres au monde.

La vrai question reste pour moi :  à quand l'installation de câbles rayonnants pour pouvoir enfin avoir du réseau dans le métro ?

Morceaux choisis






On est pas encore en été mais un très bon ami à moi, Gipper du groupe Nora a décidé de nous concocter un mini-album en guise d'amuse-gueule pour son prochain opus.

J'ai donc reçu l'album en exclusivité et je dois dire qu'avec le temps, l'ami se bonifie, les productions sont assurées par le producteur maison Fuekiss et on retrouve en invités quelques pointures comme Koz du groupe stm (Sand town mafia), Richee (du groupe Ghetto Inc), Daichi (大地) Big ron et Nora.

On peut sentir que depuis sa collaboration avec Benny K (groupe féminin de RandB japonais qui a écoulé plus de 3 millions d'albums), que Gipper a ajouté un aspect pop à sa panoplie même si on reconnaît sa marque de fabrique (paroles orientées sur les ébats sexuels dans la majorité des titres). Pour ceux qui veulent se procurer l'album, il est disponible sur Itunes pour une poignée d'euros.



Yoyogi Hachiman (代々木八幡) situé sur la ligne Odakyu, fait partie de ces quartiers résidentiels bourgeois qui sont bien situés d'un point de vue géographique et offrent calme et sécurité. Plus souvent rattaché au macabre meutre de Tomigaya (富ヶ谷バラバラ事件), le quartier regorge de petites échoppes et restaurants. Mes deux preférés étant  Hibari (ひばり) et Life.
















Hibari qui signifie "calandre" est un restaurant spécialisé dans la cuisine de poisson et autres compositions originales. Malgré sa relative proximité de Shibuya, c'est surtout une clientèle d'habitués et de voisins qui constitue la majorité de sa fréquentation,. Plus qu'un endroit pour manger ou boire, c'est un lieu de discussion et de rencontres.

















Adresse

Shibuya-ku Tomigaya 1-2-13 BatimentTakamatsu DC
Sous-sol

Site Internet
http://www.hibari-dining.com/index.html



Le restaurant life est quant à lui beaucoup plus simple dans son concept (aussi bien au niveau de l'ambiance du restaurant et de sa cuisine). Tenu par une équipe de jeunes japonais, ce restaurant italien propose tous les plats "classiques". Outre son activité de restaurant, de nombreux ateliers de cuisine sont mis en place pendant les jours de congés, pour ceux qui voudrait perfectionner leur pâte à pizza,  cela peut s'avérer intéressant.




























Adresse

Shibuya ku Tomigaya 1-9-19
Rez-de-chaussée

Site Internet
http://www.s-life.jp/

L’homogénéité de la société japonaise n’est qu’apparente. Elle continue d’être organisée en castes invisibles et les burakumin (部落民), sont en bas de l’échelle. Le Japon possède son lot de sujets tabous, et celui du sort réservé aux burakumin en est un.

Considérée encore au XIXe siècle comme une minorité d’intouchables, la communauté burakumin ou buraku compte au Japon plus de deux millions de personnes (sur 126 millions d’habitants) réparties dans près de 5 000 localités (notamment à Hokkaido). Ces ghettos sont la conséquence directe du statut officiel de parias qui leur colla à la peau jusqu’à son abolition en 1871, au début de l’ère Meiji qui vit le Japon s’industrialiser à marche forcée.




















Le terme burakumin désignait alors les populations employées principalement dans les abattoirs, les tanneries, les centres d’équarrissage et les morgues. Bref, tous ceux que leur occupation quotidienne amenait à côtoyer des cadavres et du sang, activité jugée impure selon les préceptes du shinto, la religion traditionnelle de l’archipel.

Toute discrimination officielle et légale envers les buraku a disparu depuis longtemps. Les autorités nipponnes affirment à juste titre que cette caste invisible jouit désormais des mêmes droits que les autres citoyens japonais dont elle partage le physique, la langue et la religion.

Mais ce qui est vrai sur le papier ne l’est pas toujours dans les têtes. Avec d’autres, Nadamoto Masahisa milite contre la discrimination sournoise toujours pratiquée par les propriétaires immobiliers ou les entreprises vis-à-vis des burakumin. «Beaucoup de Japonais y regarderont à deux fois avant de louer un appartement à un candidat identifié comme burakumin. « Au nom de vieilles superstitions, ils craignent d’attirer le mauvais sort sur leur maison.»














Dans le Japon d’aujourd’hui, les burakumin souffrent en outre d’une ségrégation sociale. ils ont constitué, dans les années 60-70, le gros de la main d’œuvre journalière dans la construction ou l’industrie. Ils sont aujourd’hui les premiers à payer les conséquences de la crise.


Leur concentration géographique dans certaines régions (comme Kyoto ou Osaka) facilite, en effet, leur identification. Au point d’obliger beaucoup d’entre eux à nier leur origine. Un politicien très influent du parti libéral démocrate au pouvoir, Hiromu Nonaka, a ainsi toujours refusé d’admettre ses liens avec la communauté burakumin.





















Pire, il arrive encore que des familles japonaises bourgeoises fassent, en toute illégalité, vérifier les antécédents de leur futur gendre ou belle-fille «pour éviter de polluer la famille». Elles ont recours à des agences spécialisées de généalogistes qui épluchent les vieux koseki (registres familiaux), dans les archives des préfectures avec, trop souvent, la complicité de l’administration locale.